Escape The Fate – « Ungrateful »

- 07/06/13 19:28

70. Escape The Fate - Ungrateful

Aux antipodes de ce qu’elle était en 2006, sous Radke, la bande originaire de Las Vegas revient avec un quatrième opus, le troisième sous Mabbitt, qui arrive trois années après le controversé album éponyme. Depuis, Escape The Fate ont perdu Max Green qui a été remplacé par TJ Bell (Motionless In White, The Dead Rabbitts) et officialisé Michael Money, le frère de Monte Money, au poste de guitariste rythmique. ETF s’en vont alors en studio aux côtés de John Feldmann avec seulement deux membres du line-up qui avait enregistré l’excellent Dying Is Your Latest Fashion il y a déjà sept ans.

Cet Ungrateful part avec un handicap certain : son artwork. Une fois que la nausée est passée, on peut se pencher sur le contenu audible (aussi rare qu’il soit) de cette quatrième livraison. La galette débute avec le premier single joliment mis en image il y a quelques semaines par Frankie Nasso, « Ungrateful ». Contre toute attente, ce premier morceau fait bonne impression avec des couplets tranchants avant un pré-refrain tout simplement percutant. ETF remontent dans notre estime le temps de quelques minutes grâce également à un refrain simple mais efficace au possible et un solo de guitare qui, pour une fois, ne fait pas dans l’exagération. Concrètement, ce morceau éponyme nous laisse sur le cul.

Cette impression s’estompe rapidement par la suite avec « Until We Die » avant de s’éteindre totalement  sur le morceau epic-hard-rock « Live Fast Die Beautiful » avec Caleb Shomo (ex-Attack Attack !, Beartooth). Rayon collaboration, on note également la venue (relativement discrète) de Patrick Stump (Fall Out Boy) sur l’insipide « Picture Perfect ». Au fil d’Ungrateful, il y a toujours aussi peu de morceaux gourmands à se mettre sous la dent car partout où les idées commencent à fleurir, la sur-production des titres vient enrayer la tout (« You’re Insane » – qui fait office de second single –, « Forget About Me »). Et que de titres inutiles trop peu inspirés comme en témoigne le pseudo-synth-pop-gothique puéril « Chemical Love » ou encore le prévisible « One For The Money ». De cet opus, on ne retiendra finalement que l’excellent jeu de batterie de Robert Ortiz qui ajoute parfois un peu de pêche sur quelques titres comme « Fire It Up » ou « Risk It All », mais également l’absence d’une quatrième partie de « The Guillotine, qui nous évite peut être un nouveau massacre…

En résumé, ce quatrième effort d’ETF est encore plus mauvais que son prédécesseur. Le départ de Max Green pèse encore plus lourd sur la qualité musicale du groupe qui peu à peu perd en crédibilité aux yeux des fans de la première heure, pour ceux qui sont encore assez nostalgique pour s’y intéresser. Ce qui n’empêchera pas Ungrateful de connaître un certain succès auprès des kids à mèche noire. Avec Escape The Fate qui sombrent encore et le projet de Ronnie Radke, Falling In Reverse, qui bat de l’aile, Dying Is Yout Latest Fashion nous semble tellement loin…

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