Five Across The Eyes – Alive

- 06/05/13 10:42

fiveacross

Nés des cendres d’Undying Lies, Five Across The Eyes sont annoncés comme LA découverte française de l’année 2013. Avec un premier effort studio sous forme d’un extended play de cinq titres intitulé Alive, les grenoblois arrivent sur une scène metalcore / post-hardcore française bondée comme un périph à dix-neuf heures. La question est donc « le groupe tire-t-il son épingle du jeu à travers cet EP ? ».

Les hostilités débutent avec « Six », un premier titre qui, sans être vraiment innovant, reste plutôt efficace dans un style définitivement post-hardcore / metalcore  à cheval entre Asking Alexandria et Motionless In White. La suite, en revanche, n’a rien de vraiment extraordinaire : alternances de couplets saturées et de refrains mélodiques autotunés, quelques breakdowns par-ci par-là et une production irréprochable comme en témoigne l’amère premier single « Come With Me ». Autre bémol, et de taille qui plus est, des parties de synthés donnant un côté electronica à la Eskimo Callboy qui tournent peu à leur avantage là où les idées de base sont, encore une fois, assez réjouissantes.

Quelques minutes plus tard, on trouve tout de même une belle réussite. Le très bon « Goodbye » en featuring avec le producteur de la galette, Matt Dalton (Chiodos, I See Stars, In Fear And Faith…). L’intro mise sur quelques sonorités électro avant l’arrivée d’un riff de guitare qui laisse entendre quelque chose de nouveau à venir. C’est chose faite. Byebye les breakdowns, au revoir les structures on-ne-peut-plus-banales, adios le manque d’originalité et place à une ballade en puissance du quintette qui s’étarque ici à la hauteur d’Underoath ou encore Architects. Enfin, Alive se clôt sur « A Bear In My Bed » où Five Across The Eyes retombe en l’espace de  quatre minutes dans le cliché en nous pondant un morceau qui tout en restant bon sonne déjà vu, mais alors déjà bien bien vu.

Finalement, à la question «  le groupe est-il à la hauteur de sa réputation ? », on ne peut pas répondre un plein « Oui ». Si « Goodbye ! » montre un réel potentiel dans le moteur des quatre grenoblois, Alive, dans sa globalité, souffre d’un réel manque d’efficacité et d’originalité quand on voit ce que leurs homogènes Fallaster ou, dans un autre style encore, Merge peuvent donner. Il y a du bon dans la musique de FATE, mais Alive n’est sûrement pas la sortie qui permettra au groupe de se distinguer des autres formations made in France. Attendons la suite !

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