Forevermore – « Sojourner »

- 30/12/12 20:36

53. Forevermore - Sojourner

Tout droit venus d’Indianapolis, les cinq membres de Forevermore marquent leur retour avec un album sophomore intituléSojourner, qui intervient deux ans après le mitigé Moths And Rust. Au programme pas grand-chose de nouveau. Le quintette chrétien garde quasiment sa même direction musicale, à savoir le metalcore, tout en y ajoutant quelques éléments mélodico-djent.

En effet, les compos sont sensiblement plus sombres que sur Moths And Rust mais aussi d’une plus grande sincérité. On pourrait penser que pour un album autoproduit, le son serait douteux… Queneni ! La production est irréprochable : les instruments se distinguent parfaitement et leurs sons créent une symbiose autour de la voix Jordan Furr qui, lui, de son côté a quelque peu laissé de côté les refrains mélodiques au profit d’un scream plus profond et varié. Le frontman assure sur tous les fronts tout au long des douze pistes qui composent ce Sojourner en s’essayant à différentes hauteurs de cris (« Succubus»). Est tout de même bienvenue l’apparition (surprise ?) de Spencer Sotelo de Periphery sur « Paradigm » qui apporte une touche de fraîcheur bien méritée dans la galette.

Le principal atout de ce second effort réside cependant dans le lead-guitar. Présents des premières notes de « The Curse Of Complacency » à la dernière seconde de « What Never Changes », les lead-guitar d’Alex Smith et Jared Storm font figure de ligne directrice de l’album : à la fois denses, tranchants et mélodiques les riffs de Sojourner sont d’une redoutable efficacité et se taillent la part du lion parmi les compositions du groupe. Beaucoup de breakdowns  –  plus proches du djent que du metalcore – sont aussi au programme de l’album. Cependant au fur et à mesure que la galette défile on se lasse progressivement de cette recette qui a déjà mainte fois été appliquée et souvent avec plus de réussite (cf. dernier extended play des tchèques d’Apostate, Against All Ods) pour n’en retenir que quelques morceaux comme « Faithful and Just » ou encore l’interlude instrumentale « Aporia » dont la complexité technique émerveille plus qu’elle n’effraie.

Bien que l’on puisse reprocher à Sojourner d’être redondant du point de vue des riffs, la magie qui y opère pendant trois quart d’heure n’en demeure pas moins bonne et avec un certain de goût de reviens-y. Ce deuxième effort de Forevermore ne déçoit pas donc, mais ne brille pas pour autant. Un bon album de metalcore trempé à la sauce djent (comme c’est la grande mode en ce moment) qui finit l’année sur une bonne note.


Alex’

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