Glass Cloud – « Perfect War Forever » EP

- 21/11/13 18:00

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Quel est le point commun entre Sky Eats Airplane, Of Mice & Men et Glass Cloud ? Jerry Roush pardi. Après avoir tenté en vain l’aventure avec le premier, il s’est fait évincé du second dès qu’Austin Carlile a retrouvé sa forme. Mais malgré ces échecs, Roush s’entête et finit par trouver chaussure à son pied en fondant Glass Cloud en mai 2011 avec Joshua Travis, Chad Hasty et Travis Sykes.

L’année dernière le groupe signe un contrat avec le label Equal Vision Records mais il faut attendre le mois d’Octobre de cette année pour voir arriver le premier effort studio du quatuor, baptisé Perfect War Forever. Après s’être essayé au post-hardcore électronique avec SEA et au metalcore avec OM&M, Roush s’est entouré avec Glass Cloud de quelques djenteux sur lequel il vient poser son chant saturé. Les hostilités débutent avec le single « Trapped Like Rats », un djent très lourd qui mise sur des riffs gras et tranchants plutôt que sur des solis interminables accompagné d’une batterie qui frappe juste et fort. De son côté, Jerry Roush conserve ce scream puissant et profond qui semble parfaitement trouver sa place dans ce nouveau style. S’en suit le très bon « I Dug A Grave » qui pousse la lourdeur un poil plus haut en ajoutant un peu de mélodie sur la fin pour un résultat d’avantage convaincant que la première piste.

Mais Glass Cloud nous prennent ensuite à contrepied avec le titre suivant, « How To Survive Suicide ». Un morceau où la mélodie et le chant clair priment sur les gros riffs djent avec un final véritablement écorché à vif où Roush s’époumone comme jamais ! Un titre ravageur qui se démarque de ce qu’on peut entendre dans ce style souvent homogène. Retour à la lourdeur avec « Soul Is Dead » qui nous rappelle étrangement une version allégée en indus de Spineshank et leur album The Height Of Callousness. Perfect War Forever s’achève sur le mitigé « Lilac » où le quatuor s’emmêle les pinceaux et nous sert un dernier morceau incompréhensible, perdu entre djent et post-hardcore bon marché. A oublier, sans nul doute.

Finalement, le vilain petit canard qu’est Jerry Roush a pris son envol avec ce nouveau projet prometteur. Sans être révolutionnaire, Perfect War Forever est un premier jet très convaincant qui joue habilement sur un terrain peu praticable. Un disque séduisant mais pas indispensable qui sonnera encore très bien dans quelques mois.

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