I See Stars – « New Demons »

- 20/11/13 18:00

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Récapitulons un peu la situation des natifs du Michigan pour ceux qui sont perdus : un premier album correct mais pas transcendant, un deuxième jet pitoyable et vide d’inspiration, un troisième opus franchement réussi et très original, puis une rechute avec un album de remix dont le seul intérêt était de montrer les relations du groupes via le morceau en featuring avec les mecs de For Today et Emmure (chose qui n’est pas due aux copinages intra-label puisqu’ils sont tous respectivement chez Sumerian, Razor & Tie et Victory). À raison d’un album par an depuis trois ans New Demons n’était pas vraiment attendu et vu le résultat il aurait probablement fallu attendre encore un peu.

J’avais été très enthousiasmé par Digital Renegades et son côté electro/dubstep assumé ou son ambition simple et concise de faire danser les gens sans se prendre la tête…et c’était franchement réussi si vous ne recherchiez pas plus que cela (et si vous êtes sensible au style évidemment). Moi, je suis très friand des chants clairs hauts perchés en général ce qui fait que Devin Oliver est et restera toujours ce lien me raccrochant à ce groupe, et il sauve une nouvelle fois pas mal de morceaux. En effet, malgré la récente vague d’affection pour les jeunots suite à leur éviction étrange d’une tournée par Sir Ronnie Radke on ne va pas leur faire de cadeau : l’album n’est pas bon. D’ailleurs dès l’intro c’est raté, et lorsque l’on entend l’ordinateur de bord de leur sample prononcer « fail, fail, fail » on se dit que le véritable fail est celui d’avoir tenté d’avoir une bonne introduction.

Parmi les choses qui ne vont pas il y a bien évidemment la longueur abominable des pistes, qui en plus d’être rébarbatives et creuses pour la plupart donnent l’impression de ralentir le temps tant elles sont lourdes (et pas dans le bon sens). Sans compter l’introduction il n’y a que deux pistes sur onze sous les quatre minutes, ce qui est déjà gros pour un groupe de post-hardcore alors si en plus vous ne faites que tourner en rond… Ensuite, il y a ce côté electro cheap qu’il n’y avait pas dans Digital Renegades, et qui laisse sur le trottoir la partie transcendante du genre électronique pour transformer la rave party en techno tunning volume 5. J’exagère mais le manque total d’inventivité de la quasi totalité des pistes et l’absence d’évolution par rapport au dernier opus fait sombrer I See Stars dans la catégorie des boulets de 2013. Enfin il y a tout de même deux pistes qui font mouche : « Ten Thousand Feet » et son excellent refrain (et bridge) portée par la voix cristalline de Devin ; ainsi que « Judith Rules » qui apporte un petit plus émotionnel non négligeable à l’équation.

Tout n’est pas aussi mauvais que ce que j’ai bien voulu laisser entendre, et si vous cherchez des choses qui ne sont pas trop poussées ou que vous n’avez pas envie de vous prendre la tête il y a une bonne moitié de l’album qui vous satisfera pleinement. Mais merde quoi…je m’attendais à tout sauf à un sous-sous-Digital Renedages.

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