Lo! – « Monstrorum Historia »

- 13/07/13 18:10

78. Lo! - Monstronum Historia

 

En Octobre 2011 sortait le premier album des australiens de Lo!, Look And Behold. Un peu moins de deux ans plus tard, le combo nous revient avec un second opus intitulé Monstrorum Historia qui pousse à l’extrême la noirceur et les ambiances lourdes. N’en témoigne que l’artwork de ce deuxième effort à la fois sombre et ténébreux…

On pourrait croire que l’Australie est le pays du metalcore avec des formations telles que Northlane, Parkway Drive ou encore, dans un autre registre, Deez Nuts. Faux. Le premier album de Lo! présentait un groupe différent de ses compatriotes tirant plus vers un post-metal teinté de sludge dans la veine des groupes scandinaves comme Cult Of Luna ou Memento Mori. Monstrorum Historia reprend les choses où elles en étaient restées sur Look And Behold en proposant des compositions écorchées et brutes de décoffrage mais néanmoins pleines de sens aussi difficilement abordables soient-elles. A leur association de post-metal et de sludge viennent se greffer des éléments de doom (« Palisades of Fire »), de hardcore bien gras (« Crooked Path, the Strangers Ritual ») ou même des atmosphères ambiantes mais toujours aussi pesantes (« Haven, Beneath Weeping Willows »).

Sans déconner, Monstrorum Historia fait peur. Les voix qui semblent venue d’outre-tombe de « Crooked Path – The Stranger Ritual » sont bien audibles mais néanmoins imperceptibles. L’incompréhension, c’est le sentiment qui nous habite tout au long de ce second album des australiens. En effet, lorsqu’on est sur le point de se familiariser avec l’ambiance CultOfLunnienne d’un morceau tel que « As Above », le quatuor nous prend immédiatement à contre-pied avec le titre suivant, « Bloody Vultures », qui sonne comme du Old Man Gloom. Impossible donc de coller une quelconque étiquette sur les titres de Monstrorum Historia tant ils sont différents les uns des autres tout en gardant cette même ambiance glauque, sombre et terriblement accablante.

Extrêmement bien pensé et cohérent, ce second opus du quatuor originaire d’Adelaide est pour le moins réussi. Où les parties vocales écorchées et les gros riffs saturés côtoient les arpèges et les ambiances atmosphériques se situent des morceaux dans la trempe du très bon « Bleak Vanity » qui démontrent presque empiriquement le talent de ce groupe qui présente un autre visage de la scène australienne actuelle. Un disque amphigourique qui nous plonge dans un sentiment étouffant de crainte pendant près de trois quart d’heure. Un objet à ne surtout pas mettre entre de mauvaises mains.

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