Lost In Kiev/Zero Absolu Split EP

- 03/05/13 13:24

lik

Deux costaud du post-rock français se sont associés pour sortir un split EP anonyme bien sympa, et qui on l’espère accompagnera gentiment cette fin d’hiver jusqu’au début du printemps. Les troupes sont composés de Lost In Kiev, huit mois après la sortie de l’acclamé Motions ; et Zero Absolu, le one-man band de Lyon, qui en est lui à sa cinquième sortie après Du Vide Au Néant en 2007, Dans Les Bras De Morphée en 2010, Eyjafjallajoküll en 2011 et Automn en 2012. personnellement j’adore les deux groupes, que l’on classe dans post-rock à défaut d’autres chose, car leur son est infiniment plus complexe.

Les deux premières pistes seront pour les parisiens. Je dois dire que je suis assez content de la consistance de leur son, qui reste dans la continuité de celui de Motions, tout en se réinventant dans certaines subtilités. Il y a plus de voix, que ce soit par de – désormais classiques – samples, ou par des choeurs/chants. Les pistes sont moins vides vocalement, et compensent avec moins de passages à grosse disto. En sent le gros travail effectué au mastering, qui met en avant chaque subtilité, et qui apporte une clarté palpable au son. Entre « Fragments », la piste complète qui nous en fait voir de toutes les couleurs et « Back to the Ocean », la douce montée en puissance qui introduit une voix presque continuelle (celle de Zero Absolu), mon cœur balance.

Le type derrière Zero Absolu est loin d’être un manche, en plus de nous balancer ses albums d’une quinzaine de morceaux (21-22-6-13 pour être précis) chaque année depuis 2010, il ne lésine pas sur la qualité de ses opus. Les deux pistes présentes sur ce Split ne dérogeront pas à la règle : de l’or en bar. Plus féroce et rugueux que celles de LIK, on peut déjà se délecter de l’effet « skramz » donné par les cris de Nak sur « The River ». Coïncidence ou pas, « The Olive Tree » est également une sorte de montée en puissance entrainante, qui vous fera entrée dans une transe parfaitement fascinante à la fin de ses cinq minutes.

Un split charmant s’il en est donc, avec deux groupes que j’affectionne particulièrement et que je n’ai – de toute évidence – pas fini d’affectionner.

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