Morne – « Shadows »

- 04/08/13 17:33

MORNE

Non mais tu t’attendais à quoi pauvre con ? T’écoutes un groupe qui s’appelle Morne, dont la dernière galette s’appelle Shadows, t’es à poil dans ton lit, il fait 40°, il est 4h du mat’ et t’es dans le noir complet. Avec un tableau pareil tu croyais vraiment pouvoir me contenir plus longtemps….comment ça je suis qui ? Je suis la part sombre de ton être, celle qui se tapis dans le noir en attendant le moindre relâchement de ta part pour prendre le dessus, celle qui n’attend qu’une chose, te voir dépérir et abandonner ta joie et vivre au profit du malêtre et de la sueur sanglante des âmes qui ont tout perdu. Visiblement Morne aura fait en moins de 50 minutes ce que je n’ai pas réussi à faire en toute une vie : te faire lâcher prise. J’en suis pas loin de penser que moi aussi ils vont m’y faire passer les bostoniens.

Quand tu t’es laissé tomber t’es sorti de ton corps, t’as tenté d’y retourner en rampant à l’intérieur par le vagin que tu n’as pas comme pour te rappeler un autre moment douloureux de ta vie, le film Enter the Void….c’est pitoyable de voir à quel point cet album t’as fait perdre les pédales, tu t’es fait barrer la route par un riff si noir et si….chaotique qu’il ferait passer Converge pour de la pop sucrée. Chacune des cinq pistes de Shadows est un comte macabre que ne renierait pas les poètes les plus enivrés d’absinthe que notre beau monde ait connu, et si chacune de ces fables peut se relire de mille et une façon, elles t’ont toutes détruit ; alors complètement désespéré tu t’abats, tu subis la loi du plus fort, et ce ne sont pas les quelques coups de médiator empruntés au rock&roll qui vont t’aider à te relever. Morne t’as mis plus bas que terre, et le pire c’est que t’as aimé ça…non mais tu t’attendais à quoi pauvre con ?

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