My Ticket Home – « To Create A Cure »

My Ticket Home. Ce nom ne parlera sûrement pas à nombre d’entre vous sauf si vous saviez que l’ex-guitariste, Sean Mackowski, assure aujourd’hui le chant clair d’ Attack Attack! sur scène. Ce quintette originaire de l’ Ohio signé chez Rise Records dévoile donc son premier album en ce début d’année 2012 après un EP sorti en 2010, The Opportunity To Be, plutôt convaincant. D’emblée on peut s’aventurer à dire que les onze pistes de ce To Create A Cure sont, sans hésitation, d’une grande qualité par rapport à ce que sait nous proposer le label chaque mois.

A commencer par le titre d’ouverture, « A New Breed« , qui est aussi le premier single que l’on a pu découvrir avant la sortie de la galette, qui pose les bases de la musique du groupe. Des couplets rapides au chant hurlé surplombant des lead guitars ultra-mélodiques et une batterie qui mitraille précédant des refrains taillés FM emmenés par la voix de Derek Blevins (remplaçant donc Sean Mackowski). Quelques breakdowns et gang-vocaux par-ci par-là et voilà comment on pourrait résumer la majeure partie des titres de To Create A Cure. Sans manquer d’ efficacité, ces morceaux ne se distinguent pas vraiment entre eux et encore moins de ceux de leurs petits camarades d’écurie.

Heureusement certains morceaux font l’impasse et révèlent une autre facette du groupe. Plus posée et d’avantage mélodique comme en témoignent le magnifique refrain d’ « Atlas » ou l’ambiance glaciale et rock de « The Truth Changes If We Both Lie » ou encore le titre-ballade « The Dream Code » qui rappelle magiquement ceux des groupes post-grunge et alternative rock de la dernière décade. L’album se clôt par les deux titres les plus violents : « Dark Days » (deux minutes de screams et de riffs tous plus lourds et plus fous les uns que les autres) puis « The Fear Complexe » et son intro déroutante qui glace le sang où Nick Giumenti (frontman de la bande) semble en crise de paranoia et hurle ses peurs en brisant tout autour de lui avant de laisser place à un titres efficace et défoulera les mosheurs en herbe.

Rise Records ne parvient pas à se détacher de l’étiquette de machine à fric produisant des groupes tous plus homogènes les uns que les autres avec la sortie de ce premier album de My Ticket Home. Pourtant efficace, To Create A Cure est loin d’être innovant pour un sous, malgré quelques titres qu’on ré-écoutera dans quelques semaines (« Dark Days« , « Atlas« , « A New Breed » ou « The Truth Changes If We Both Lie« ). A écouter et savourer si vous aimez le genre ; dans le cas contraire, passez votre route.