Northlane – « Singularity »

- 03/05/13 12:22

Northlane

Northlane c’est un peu le groupe dont tout le monde parle, dont tout le monde attendait le dernier album, mais dont personne ne sait réellement pourquoi. Ok Discoveries était pas mal mais il n’y avait là rien de révolutionnaire, les australiens avaient un bon petit son mais rien n’avait été inventé et cela finissait même par tourner un peu en rond. Alors pourquoi autant d’agitation pour ce groupe incompréhensiblement ultra populaire ? Je n’ai pas de réponse.

Toujours est il qu’ils reviennent avec Singularity, dans la parfaite continuité de Discoveries tant au niveau visuel (notez le style similaire des artworks, avec toujours la présence de cet ersatz de cube cosmique) que sonore, même si ils nous offrent une participation plus importante du chant clair. On ne change donc – presque – pas une recette qui marche. Pourtant ce nouvel album a un délicieux goût de réécoute moi que nous allons expliquer. Tout d’abord Northlane qu’est-ce que c’est ? C’est ce qui représente le mieux le hardcore moderne, un peu trop brut pour être du metalcore, pas assez émotionnel pour être du hardcore mélodique, mais empruntant suffisamment d’éléments aux deux pour y être classé sans crier au scandale. Il n’y a qu’à écouter « Scarab » pour s’en convaincre : de belles mélodies qui perpétueront tout au long de l’opus, de la diversité dans les voix, une production aux petits oignons, bref de la composition ultra efficace. Mais donner la seule étiquette de « groupe efficace » à Northlane serait une erreur, car si la plupart des pistes sont forgées dans le même moule – qui a l’air de plaire à pas mal de monde, dont moi – et qui soyons honnête déglingue pas mal, ils réussissent à nous emmener ailleurs de temps à autre.

Prenons par exemple « Quantum Flux », le premier single de Singularity, il sait renouveler l’album grâce à une avalanche de chant clair bien placé et captivant (même si j’y trouve un soupçon de too much). C’est le genre de piste que l’on n’attendait pas forcément mais que l’on est ravi d’avoir. Tout comme la traditionnelle piste instrumentale, qui est comme sur Discoveries le morceau éponyme, où l’on entend cette fois un discours (comme cela se fait beaucoup en ce moment, Being as an Ocean et The Chariot sont les premiers noms qui me viennent à l’esprit) pour un rendu qui m’a extrêmement plu. On peut également noté que malgré mes propos introductifs, il y a quelques passages chargés émotionnellement et qui pourraient donner de bons frissons (« Worldeater », « Dream Awake », « Masquerade » ou encore « Aspire »).

C’est donc un album cohérent que nous offre Northlane, agréable du début à la fin et qui ne s’essouffle pas vraiment au fil des écoutes. Bref un très bon album, mais qui ne figurera surement pas dans mes favoris de l’année, même si ces nouvelles compositions m’ont rendu curieux d’un live.

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