Primitive Man – « Scorn »

Venus tout droit des montagnes du Colorado (non ils ne viennent pas de South Park), Primitive Man, ex-Clinging To The Trees Of A Forest Fire, viennent planter le décor avec Scorn, un opus baptisé blackened sludge. Autant dire que les choses sont posées d’entrée de jeu, « Scorn » nous saute à la gorge avec ses 11minutes de sludge très lentes, pas poussives mais bien appuyées, histoire de savoir où vous mettez les pieds. Déjà si vous n’avez pas aimé cette introduction sous forme de test, vous pouvez rentrer chez vous. Les rythmes progressifs de « Antietam » font aussi leur effet, jouant sur une atmosphère anxiogène (un petit crie « zombifié » est à signaler) et étouffante dans la lignée de l’instrumentale « I Can’t Forget ». Ok l’album est bien fat et fait preuve d’une continuité très intéressante mais il n’est pas parfait, je n’y vois en fait qu’un seul défaut : l’interlude « Black Thin», qui aurait pu être travaillée de manière plus intéressante. La fin de Scorn est un peu plus groovy et de ce fait moins angoissante, non pas qu’elle laisse entrevoir une certaine clarté, mais elle permet à l’auditeur de bouger d’une autre manière qu’un long et lourd headbang désabusé. Ce premier opus de Primitive Man ne pourra pas vous laisser indifférent tant le voyage qu’il a prévu pour vous peut être interprété de différentes façons.

Tracklist :
01. Scorn
02. Rags
03. I Can’t Forget
04. Antietam
05. Black Smoke
06. Stretched Thin
07. Astral Sleep

Tommy

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