Stone Sour – « House of Gold & Bones Pt. 1″

- 10/11/12 21:25

46. Stone Sour - House of Gold & Bones Pt. 1

Deux ans après un Audio Secrecy en demi-teinte par rapport à son prédécesseur Come What(ever) May, Stone Sour, ou « l’autre gang de l’Iowa », revient avec un quatrième effort studio intitulé House Of Gold & Bones Part. 1. Le premier volet d’un double-album qu’on attendait presque plus tant le frontman Corey Taylor a été occupé à droite à gauche depuis deux ans. Mais comme toute bonne chose, tout vient à point à qui sait attendre.

Et ça démarre fort avec « Gone Sovereign » qui pose d’entrée de jeu les bases de cet album. À commencer par une production millimétrée signée David Bottrill à qui l’ont doit entres autres Ænima de Tool ou encore Origins Of Symmetry de Muse. On retrouve ici la recette qui fait le succès et l’efficacité de Stone Sour tant sur CD qu’en live : des riffs très tranchants soutenus par une rythmique qui fait bien mal (mais quel dieu ce Roy Mayorga !), des refrains qui sonnent merveilleusement bien et des solos magnifiquement orchestrés par Josh Rand et James Root. Le premier single « Absolute Zero » est, à la première écoute, plutôt déroutant avec ses « yeah hey hey hey » mais ce serait passer à côté du meilleur refrain du groupe à ce jour (« I’m giving into grievances again / Your looking at an absolute zero /I’m not the Devil, but I won’t be your hero! »). House Of Gold & Bones Part. 1 regorge de très bons morceaux catchy à souhaits comme « A Rumor Of Skin » qui rappelle « Hell & Consequences » (extrait de Come What(ever) May) ou « RU486 » qui semble tiré du premier album éponyme, pour ne citer qu’eux. Pour ce qui est de la voix de Taylor, on a parfois plus l’impression d’entendre le dernier effort de son autre groupe Slipknot, All Hope Is Gone, tant elle est rocailleuse au fil des titres. Une rage qui atteind son paroxysme sur le dernier morceau de la galette « Last Of The Real » aux paroles énervée – c’est clairement un euphémisme ici – qui parlent d’elles même (« I’ll tear this place apart / Til you give me what I want »).

Mais, avant tout, ce qui fait la notoriété de Corey Taylor et sa bande, surtout au sein de Stone Sour, ce sont les ballades. En effet, le groupe nous avait habitué à des ballades mythiques plus ou moins commerciales qui ont fait connaître le groupe sur le rang mondial : on se souvient de « Bother » sur le self-titled, de « Through Glass » ou encore de « Sillyword » sur le second opus et enfin de la majestueuse de « Miracles » sur Audio Secrecy. Ici encore, chacun et chacune a le droit à son lot de ballades et power-ballades – un tantinet radiophoniques pour certaines – qui apportent une pause bien méritée dans l’écoute de l’album. A commencer par la somptueuse « The Travelers » où le groupe met les petits plats dans les grands en nous garnissant le morceau de violons qui apporte la toute beauté de celui-ci. Si « Taciturn » est mélancolique à souhaits – mais néanmoins touchante –, « Tired » est un peu plus péchue mais reste parmi les titres posés de la galette et surement celui aux paroles qui restent en tête le plus longtemps (« I know I’ll never live in chains / The one is now aware / So stay away from me / I’m just too young to care »).

Que ceux, adorateurs de l’hydre à neuf têtes qu’est Slipknot, qui pouvaient cracher sur le dos du second projet de Corey Taylor et James Root se taisent à jamais. En tout cas, le groupe se défend très bien tout seul avec cet album, le meilleur du groupe à ce jour, qui fera sans doute entrer Stone Sour dans la légende tant il est complet et honnête. De la puissance enragée de « RU486 » à la délicatesse presque frêle de « Taciturn », Stone Sour tape ici dans le mille pour séduire un large public – déjà très largement conquis – sans pour autant passer pour un groupe-à-pognon. La vengeance est un plat qui se mange froid, ça Corey Taylor et sa bande l’ont bien compris avec ce House Of Gold & Bones Part. 1 qui dresse un grand majeur à tous les détracteurs du groupe. To be continued…

Alex’

Reagir a cette chronique :
75. Stone Sour - House Of Gold & Bones pt. 2