Swimming With Tsunamis – « Statues »

- 28/12/12 19:44

52. Swimming With Tsunamis - Statues

Originaires de Californie, les cinq Swimming With Tsunamis nous dévoilent enfin les dix titres qui composent leur premier effort studio, Statues.

Autant le dire d’entrée de jeu, ce premier essai des américains ne défrayera pas la chronique tant il a été pensé – et ce dans les moindres détails – comme la grosse majorité des bons disques post-hardcore/metalcore sortis cette année. Une seule écoute permet de percer les secrets et les recoins que renferme ce Statues. La recette, qui reste néanmoins efficace, sent le réchauffé et même le ré-réchauffé : un coup on a l’impression d’entendre Motionless In White (, le single « Mirror Mirror »), l’autre Memphis May Fire (« Transitions in Seasons ») ; le plus clair du temps la voix chantée de Grant Gillen nous rappelle un poil trop celle du frontman de We Are The Ocean, Liam Cromby ( «Warmonger » ; « Song of Storm »). Bref, une galette qui croule sous les comparaisons involontaires malgré quelques idées réconfortantes, comme cet effet impressionnant mis le scream d Andre Calderon sur « Zombies ! ».

Autre chose importante à aborder à propos de ce premier effort : les nappes d’électronica. Si sur des morceaux comme « Prepare for the Worst », l’électro se caractérise par des samples house / dance accompagnant des gros breakdowns à une note, d’autres titres accueille l’électro sous forme de passages plus aériens qui laissent transparaitre une autre facette du groupe californien. L’excellent « I’m Giving Up » fait office à la fois de longue interlude et de morceau complètement à part de ses homologues avec la disparition de tous les éléments post-hardcore et metalcore pour laisser la place à des samples dubstep savamment pensés. Le rendu se veut original et fait figure de grand bol d’air dans l’écoute de Statues. Malgré des bonnes surprises, l’album tombe dans le cliché impardonnable avec son dernier morceau, « Shortcuts Through Oceans » : une ballade mielleuse où une délicate voix féminine, celle de Bella Marie, vient prêter main forte à Grant Gillen pour un titre extrêmement ennuyeux qui ne transmet aucune émotion. Dommage.

Statues est un premier effort et comme tout premier effort (où dans de très nombreux cas) il souffre de plusieurs défauts. A commencer par la direction musicale du groupe qui n’est pas très judicieuse car cet album fait figure de copie d’une copie. Ensuite les morceaux se confondent entre eux tant le SWS tourne en rond tout au long des trente-cinq minutes, sans parler de « Shortcuts Through Oceans » qui nous donne littéralement le mal de mer. Malgré quelques bonnes choses, la route est encore longue même si certaines idées nous donnent de beaux espoirs. A suivre tout de même.

Alex’

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