The Rodeo Idiot Engine – « Consequences »

La côte basque : ses plages de sable chaud, sa fête du thon, ses recettes au piment d’Espelette et sa scène hardcore représentée par The Rodeo Idiot Engine. La première fois que ma route a croisé celle du groupe, c’était un samedi matin, sur la Warzone du Hellfest, le petit déjeuner le plus intense du haut de mes vingt printemps.

Deux années se sont maintenant écoulées depuis la sortie du premier album de The Rodeo Idiot Engine, Fools Will Crush The Crown. L’hiver dernier, le groupe retournait en studio aux côtés d’Amaury Sauvé (Birds In Row, Death Engine, As We Draw…) pour enregistrer son second long jeu. Un enregistrement que vous avez pu suivre de près puisque les basques ont tenu un journal de bord relayé ici, ici ou encore ici… bref, nous voilà face à Consequences. Dès les premières secondes du titre d’ouverture, éponyme de surcroît, on peut voir que le groupe n’a rien perdu de sa fougue. Leur savant mélange de mathcore et de hardcore chaotique fait toujours autant son effet sur des titres rugueux comme « Life Sentence ». Comme par le passé, ce deuxième opus a son lot de brûlots explosifs avec le combo « Spitting », « The Stake », « Zigueiner » ; mais également des élans black-metal sur « Candor » et noisecore sur l’excellent « Gravel ».

Si ce deuxième long jeu sait rester fidèle à ce que le groupe a pu faire le par le passé, on y trouve également des pistes plus inattendues, à commencer par « Masks » qui nous coupe l’herbe sous le pied. Un titre d’avantage calme mais toujours aussi sombre où Jerom s’époumone sur fond d’un riff oppressant et nous laissera les « We wear masks and dry tears, we wear masks made of stone » en tête pendant des heures et des heures durant. The Rodeo Idiot Engine va même ensuite jusqu’à caresser le post-hardcore sur « Frozen Heart » avant que « Behind The Scar » ne termine l’album par une dernière avalanche de chaos à la fois épique et émotionnel. Cerise sur le gâteau !

Consequences est un véritable chef d’œuvre d’un groupe qui a déjà prouvé tant mais encore beaucoup à nous envoyer dans la gueule. Ce deuxième album sorti chez Throatruiner Records, Black Lake Records et Dingleberry Records est véritablement saisissant, accablant et saura se faire apprécier des adeptes de musique extrême quand bien même les plus petites natures pourront y trouver leur compte avec des morceaux un peu plus accessibles. Un must-have de l’année.