YELLOWCARD – « Lift A Sail »

Mélanie Hanna Moïra - 04/10/14 15:16

Yellowcard

Après plus d’une décennie, les gars de Yellowcard se réinventent !

Dans « Illuminate« , Ryan Key chante «pour un avenir que personne d’autre n’a chanté ». Ceci est un message que le groupe a clairement pris à cœur.

On peut dire que « Lift A Sail » (littéralement « mettre les voiles ») est le plus grand album de Yellowcard, un album de pur rock que personne n’aurait pu prévoir.

Le titre ouvrant l’album « Convocation » prépare les auditeurs au voyage. Le morceau est beau, lumineux, à la fois tendre et agité. C’est un signe de ce qui est à suivre dans les douze prochains titres. Le piano et les cordes s’entremêlent pour continuer à gonfler jusqu’à la fin du morceau.

«Transmission Home» reprend là où «Convocation» s’arrête : des tambours résonnent avant de plonger dans une mélodie de guitare croustillante. Les couplets sont posés et clairs, contrastant avec les refrains. Le pont adoucit le morceau avec une mélodie au piano et des violons apaisants, mêlés à des synthés mousseux.

 Ces synthés jouent un rôle plus important dans les titres suivants, une véritable révolution inattendue de la part du groupe.

  »Make Me So« , mélodie futuriste à base de batterie électronique, est l’un des morceaux les plus rapides de l’album avec un refrain explosif.

Puis, le morceau fusionne avec les violons de Sean Mackin dans ce qui devient un mash up de tout ce qu’a été  Yellowcard et de tout ce que le groupe sera.

Cependant, les violons, force de la musique de la formation,  manquent sensiblement tout au long de l’album. Leurs apparitions dans « Lift A Sail » sont subtiles, juste un son doux dans des chansons comme « Madrid » et « Lift A Sail« .

Mais cette rareté n’est que plus touchante dans les solos planants de « Fragile and Dear » ou «MSK». Les compétences de Mackin sont loin d’avoir été mise de côté sur cet album ; au contraire, elles ont été affinées et ciblées de sorte que les titres ne soient que plus efficaces.

« The Deepest Well » avec Matty Mullins de Memphis May Fire est un des morceaux les plus lourds de l’album. Les guitares grondent dans les couplets audacieux et rebelles : « Et je ne serai pas dupe à nouveau » chante Ryan Key.

Bien que différent des autres albums du groupe,  «​​Lift A Sail» dévoile une vérité et une honneté dans ses chansons et c’est ce qui en fait un vrai album de Yellowcard.

De la rencontre avec sa femme (« Madrid« ) à la suite d’un accident qui l’a laissée paralysée (« One Bedroom« ), à la perte de ses grands-parents (« My Moutain« ), Key se dévoile dans chaque ligne: «Je me suis laissé aller dans chaque chanson, dans chaque note / Et si vous avez besoin de moi, je ne serai jamais trop loin».

Un vrai message d’amour pour les fans et sa famille.

Lift A Sail  n’est pas l’album de Yellowcard que nous attendions tous mais vous pouvez être sûr que c’est celui dont nous avons tous besoin.

> En concert le 16 mars 2015 à la Cigale  accompagné de LESS THAN JACK et de CHUNK! NO CAPTAIN CHUNK !

Reagir a cette chronique :