#33 Morgan of Dying Before The End

À quel âge avez-vous commencé à chanter ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de le faire ?

A vrai dire, j’ai commencé assez tard, j’avais 17 ans. Mais ça m’a pris un bon bout de temps pour arrivé à quelque chose de correct. Ce qui m’a motivé pour le faire ? Le challenge je pense, c’est un type de chant extrêmement particulier mais ce qui est particulier est en général intéressant. J’ai donc choisi cette voie là.

Avec le chant vient l’écriture, écrivez-vous vos propres textes ? Si oui, sur quoi aimez-vous écrire ?

On a écrit pratiquement tous nos textes oui, en anglais. L’anglais ça a quelque chose d’attirant, de rassurant, de charmant. Mais c’est aussi parce que le Français est une langue très difficile pour écrire des textes. Je pense qu’il faut vraiment être très bon pour écrire en Français, et très peu y arrivent. En général on écrit en groupe, mais depuis peu, j’ai demandé à Jackson L Moody de m’aider. Étant originaire du Tennessee et parolier, c’était évident que j’allais me servir de ses talents.

Le sujets varient, on essaye d’écrire sur les sujets qui peuvent toucher, des histoires fictives souvent, réelles parfois, on cherche vraiment à toucher à tout.

Comment choisissez-vous les titres de vos morceaux ?

On choisit le titre le plus accrocheur possible. Il faut que le titre de la chanson évoque l’aspect général du morceau sans pour autant en dire trop. Le choix d’un titre est très difficile parfois, un mot peut tout changer.

Quels sont vos chanteurs modèles ?

J’ai des influences extrêmement variées donc mes chanteurs modèles le sont aussi je penserais à :

Corey Taylor (SlipKnot, Stone Sour) : Pour la puissance dans les bons moments et la douceur dans d’autre, il allie parfaitement les deux.

John Davis (KoRn) : Ce n’est certainement pas la plus belle voix du monde, mais il en fait ce qu’il veut.

Carlo Knopfel (Breakdown of Sanity) : Pour moi, un des meilleurs du genre, puissant tant dans les aiguës que dans les graves, une voix au sommet !

Winston McCall (Parkway Drive) : Un bourrin, un gros bourrin. Pas tellement pour la voix en fait, mais plus pour les paroles qu’il écrit, je trouve que c’est du pur génie.

Aaron Matts (Betraying the martyrs) : Une des voix les plus brutale que j’ai jamais entendu, avec un flow de rappeur c’est tout simplement impossible à reproduire.

Quel est celui qui sort le plus du lot dans la scène française ?

J’adore Aaron Matts, même si il est anglais, il habite à Paris donc disons que je le considère comme l’un des nôtres.

Quel est l’album qui vous a le plus marqué d’un point de vue chant ?

Mirrors – Breakdown of Sanity : Il n’y a que du bon, rien n’est à jeter. Pas seulement point de vue chant, tout est vraiment plaisant. Quand je m’entraine, c’est la dessus. Et souvent, je suis déçu de ma piètre performance.

Quel frontman vous a le plus impressionné sur scène ?

Mitch Lucker (RIP) : Une énergie d’enfer, qu’il transmet à la foule de façon extraordinaire, et j’adorais sa manière d’imité l’aigle, c’était dément. On a vraiment perdu quelqu’un ce jour là…

À qui vous a-t-on déjà comparé vocalement (en bien ou en mal) ?

En fait, on m’a jamais vraiment comparé à personne, on me dit souvent « Tu devrais plus le faire en mode BWAAAAAAAAAAA à la White Chapelle » ou alors « GRUUUUUUUUUUU à la Chelsea Grin » mais je n’y arrive jamais, donc on ne m’y compare pas. Dommage…

Quel a été le compliment le plus marquant que l’on a fait sur votre voix ?

Mon beau-père, Carlton Moody, un chanteur de carrière, m’a dit un jour que c’était très impressionnant, venant de quelqu’un qui n’est absolument pas un fan du style ou du genre mais qui connait extrêmement bien la musique, ça m’a vraiment fait chaud au cœur.

Avec qui aimeriez-vous faire un featuring ?

Définitivement Carlo Knöpfel, Breakdown of Sanity, c’est toujours un rêve de jouer sur scène avec son idole.

Quel est le morceau de votre groupe où vous vous sentez à votre paroxysme ? Celui qui vous rend le plus fier ?

Je suis personnellement un grand fan de « Winter’s Falling on Hell » mais j’ai l’impression que chaque nouvelle chanson composée, est mieux que la précédente. La dernière, dont je ne peux pas encore vous révéler le nom, est donc ma préférée.

Donnez-vous un traitement spécial à votre voix avant un concert ? Quel est votre pire souvenir de concert ?

Quand je monte sur scène, j’essaye de faire quelques trucs qu’on m’a appris, mais j’abandonne très vite et j’y vais souvent à blanc, l’unique secret étant de boire beaucoup (d’eau j’entends bien :p).

Je n’ai pas encore de mauvais souvenir de concert, je me focalise uniquement sur le positif et je m’efforce d’oublier ce qui s’est mal passé. Mais c’est vrai que quand on rate le début d’un downbeat, ça la fout mal

Avez-vous des conseils à donner aux jeunes qui veulent s’aventurer comme frontman ?

Être frontman, c’est pas facile c’est certain, surtout dans ce milieu là, il faut vraiment donner toute son énergie pour ambiancer la salle et pour que les gens ressentent un maximum, pour qu’ils bougent et ne restent pas plantés comme des carottes. Mais comme dans tout le monde de la musique, c’est un accomplissement personnel. Personne n’est destiné à faire ceci ou cela, il n’y a que la volonté, le travail et la persévérance qui font de nous ce que l’on veut être.

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