#4 Flo of This Is Sparta!

Le type tout méchant sur la photo c’est Florian, vocaliste dans le groupe de deathcore cannois This Is Sparta!. Leur premier EP dévastateur nous avait laissé un goût de sang dans la bouche, et une méchante envie d’y retourner, alors en attendant son successeur découvrez ce qui motive ce brave jeune homme à hurler comme une truie dans un micro. Relisez la chronique ici ainsi qu’une petite interview qu’ils nous avaient accordé. Des morceaux du groupe sont à écouter plus bas.

À quel âge avez-vous commencé à chanter ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de le faire ?

J’ai commencé à chanter à 18ans lors de la création de This Is Sparta. 
Ce qui m’a motivé le plus c’est de pouvoir « faire le show » en live ainsi que de pouvoir m’exprimer à travers les textes de nos chansons.

Avec le chant vient l’écriture, écrivez-vous vos propres textes ? Si oui, sur quoi aimez-vous écrire ?

L’écriture se passe en tandem avec mon bassiste, chacun y mettant notre touche personnelle. 
Nous aimons retracer la vie de personnages ou de groupes de personnes à travers des histoires sur leur propre vie. 
La majorité du temps, on invente tout de A à Z.

Quels sont vos chanteurs modèles ?

Beaucoup de chanteurs et frontmen sont géniaux dans le « milieu Deathcore », comme ceux de Point Below Zero ou encore I Declare War, mais j’avouerai avoir une petite préférence pour Chris Fronzak, le frontman d’Attila.

Quel est celui qui sort le plus du lot dans la scène française ?

Moi. 
Non plus sérieusement, Aaron Matts (Betraying The Martyrs) sans aucun doute.

Quel est l’album qui vous a le plus marqué d’un point de vue chant ?

The Process of Human Extermination de Fit For An Autopsy. 
Les flows de cet album sont juste uniques et épiques en tous points.
De plus la voix de leur chanteur est monumentale, autant sur ses lows très puissants que sur ses highs.

À qui vous a-t-on déjà comparé vocalement (en bien ou en mal) ?

Pour l’instant je n’ai pas eu de remarque là dessus, mais je fais principalement du high, donc on pourrait peut-être me comparer au chanteur de The Black Dahlia Murder ou celui de Chelsea Grin, à la limite.

Quel a été le compliment le plus marquant que l’on a fait sur votre voix ?

Le compliment le plus marquant a été celui d’un pote un à moi, très bon musicien et chanteur par la même occasion, qui m’a dit que l’on entendait très peu de chanteur avec ce grain de voix là dans le petit monde du Deathcore, ce qui en faisait toute son originalité. 
Ca fait plaisir de se dire qu’on n’est pas comme tout le monde, après, chacun en pensera ce qu’il veut.

Avec qui aimeriez-vous faire un featuring ?

Point Below Zero ou Bound by Exile, que du gros bien gras.

Quel est le morceau de votre groupe où vous vous sentez à votre paroxysme ? Celui qui vous rend le plus fier ?

C’est un morceau qui s’appelle « Fathership », qui sortira très bientôt en même temps que notre futur EP. Ce morceau m’a permit d’expérimenter de nouvelles techniques vocales que je ne maîtrisais pas encore, ainsi que d’améliorer ma voix. De plus, certaines parties de ce morceau me « transcendent » un peu, donc c’est un réel plaisir de chanter par dessus (enfin plutôt crier, on se comprend) et me forcent à tout donner vocalement, lors de live, répètes ou de sessions studio.

Donnez-vous un traitement spécial à votre voix avant un concert ? Avez-vous déjà eu une panne sèche en live ? Quel est votre pire souvenir de concert ?

Pour le traitement vocal c’est clopes et pastis. Non plus sérieusement je m’échauffe un peu mais rien de plus.

Des pannes sèches, non. Mais à cause du manque d’expérience il m’est arrivé quelques fois lors de nos premiers live d’avoir une perte d’intensité sur la fin de notre set.

Une fois ça m’est arrivé de chanter un des « passages clé » de notre chanson « Suffering » complètement à l’envers parce que je n’avais pas de retour chant sur la scène et donc ne m’entendais pas. Par contre le public a très bien entendu ! Grand moment de solitude.
Ça arrive même aux plus grands, on se dit qu’on se rattrapera sur la prochaine compo.

Avez-vous des conseils à donner aux jeunes qui veulent s’aventurer comme frontman ?

Un seul : se faire plaisir !
 En fait This Is Sparta ! est à la base une bande de potes tout le temps ensemble qui ont décidé de monter un groupe de deathcore. Sans le côté « fun » je pense qu’on aurait splité depuis longtemps. D’un point de vue personnel, je ne pense pas que mes performances vocales seraient les même s’il n’y avait pas cette ambiance là au sein du groupe.
 Ne pas se prendre la tête et s’amuser, ça motive beaucoup. Donc les jeunes, faites vous plaisir avant même de penser à devenir des superstars. Le but d’un groupe c’est de prendre du bon temps et vous verrez, plus vous vous éclaterez, plus vous serez forts !