Interview//Bastions

À l’occasion de la sortie du premier EP The Bastard Son issu de leur album en deux parties The Bedfellows, nous avons interrogé Jamie de Bastions, groupe anglais de dark melodic hardcore. Cette interview parlera du concept de cet EP mais aussi de celui de l’album en général, nous vous conseillons donc d’écouter leur musique ou de lire notre chronique de la galette ici.

Premièrement comment allez vous ? Votre nouvel EP vient de sortir, comment vous sentez vous vis à vis de votre travail ?

Je vais très bien merci, je suis très content de la manière dont ça s’est passé, je pense que c’est réellement la première fois que le son est exactement le même que celui que j’avais en tête pour l’album. J’en suis très fier.

Que signifie le sous-titre « the bastard son » et quel est le concept lyrique derrière les Bedfellows ?

« Bedfellows » est le gros nom pour l’album, et les sous-titres sont les noms des EP’s individuels qui forment l’album, si cela est compréhensible ? C’est l’histoires de deux frères et soeurs qui ont été institutionnalisés à tort, vous pouvez lire un bref synopsis de l’histoire sur theistorymustbetold.com.

Est-ce que le ton de l’EP sera différent pour la deuxième partie ? Quand pouvons nous espérer le voir sortir ?

Ce sera la continuation de l’histoire, mais raconté d’un point de vue différent. Sur le ton je pense que ce sera différent, mais on a réellement fait un effort pour que les deux aillent ensemble et soient cohérent en tant qu’un seul disque. Il sortira un peu plus tard dans l’année.

Pourquoi choisir de raconter une histoire en plusieurs parties plutôt que d’un seul et unique LP ?

On a sentit que c’était une idée intéressante de faire quelque chose de différent et avec plus de mérite artistique que de sortir simplement un autre album. C’est important d’essayer et de se forcer à élaborer quelque chose de nouveau pour défier un peu les attentes des gens.

Votre son m’est apparu un peu plus sombre que sur Hospital Corners, c’est une évolution naturelle ou êtes vous allé consciemment en ce sens ?

Je pense que l’on est constamment en train de grandir et d’évoluer en tant que personnes et musiciens, donc je suppose que c’est une progression plutôt naturelle, mais je pense en effet que l’on se met au défi nous même d’apporter quelque chose de nouveau à chaque piste.

Que se cache-t-il derrière le concept du « theirstorymustbetold » ?

C’est une histoire qui tourne autour de l’impuissance et de l’abandon. On a voulu créer une histoire à laquelle n’importe qui pourrait s’identifier, même si ce n’est pas fermement ancré dans la réalité. Je pense que Jay (chant) a fait un super travail pour étoffer ce concept. L’histoire complète devrait s’éclaircir lorsque le second EP sortira.

Avez-vous des anecdotes sympathiques sur l’enregistrement de l’EP ?

On a enregistré l’EP avec Jag Jago (ex-The Ghost of a Thousand) et c’est un être humain particulièrement hilarant. Il y a eu pas mal de blagues qui ne devraient jamais être répétées.

Vos artworks sont toujours superbes, comment les choisissez-vous et/ou qui les fait ?

Je te remercie infiniment, c’est moi qui me suis chargé de tous nos artworks pour l’instant. Je suis un graphic designer en dehors du groupe.

Il y a en ce moment beaucoup de nouveaux groupes géniaux sur la scène hardcore mélodique britannique (Hospitals, Vales, The Cold Harbour etc), comment vous sentez-vous en tant que partie intégrante de cette scène ?

La scène britannique est en très bonne santé en ce moment, et on a le plaisir de pouvoir appeler pas mal de ces groupes nos amis. On est souvent considéré comme pas suffisamment mélodique pour les kids du style « the wave », et on n’a pas assez de breakdowns pour les mosh kids. Donc on a souvent l’impression que nous n’existons qu’entre deux scènes, mais ça nous va. Je préfère que l’on reste honnête et que l’on fasse la musique que l’on aime réellement plutôt que de se forcer à coller à un genre confiné.

Vous faites toute votre musique avec seulement trois membres, peu de groupes arrivent à avoir un bon son avec un si petit nombre (Birds In Row, Dying Fetus, Blink). Comment écrivez-vous votre musique ?

Ce n’est pas strictement la vérité, pendant que l’on enregistrait The Bastard Son on était entre deux bassistes, donc j’ai pris la responsabilité d’enregistrer les parties basses. Pour ce qui est de l’enregistrement c’est généralement moi qui approfondi une idée très brute pour un morceau, avant que tout le monde ne s’articule autour pour rendre cette idée meilleure. Dorénavant nous avons Zac (ex-Crocus) à la basse, donc nous voilà de nouveau à quatre.

Quel est votre morceau favori, issu de cet EP ou pas ?

J’ai toujours le sentiment que tout ce qui sort en dernier est ce que je préfère, car si ça n’était pas meilleur que les précédents alors ça ne mériterait pas d’être sur notre album. J’ai très hâte de voir sortir le prochain EP.

Est-ce qu’une tournée européenne passant par la France est prévue ?

Désolé pour ça, on était supposé jouer à Paris sur notre prochaine tournée mais malheureusement la date a été annulée, on fera en sorte d’arranger cela pour notre prochain passage.

Je vous laisse le dernier mot..

Merci beaucoup d’avoir pris le temps de poser ces questions.

Interview by Tommy

Thanks to: Bastions & Ashley & Shredful PR

ENGLISH:

First of all how are you ? Your new EP is out, how do you feel about your work ?

I’m very well thank you. I’m really happy with how it turned out, I’d definitely say that it’s the first time we’ve achieved the sound I had in my head for the record. I’m really proud of it.

What does the subtitle « the bastard son » means and what is the lyrical concept behind the Bedfellows ?

« Bedfellows » is overall name for the record, whereas the subtitles are the names for the individual EP’s that make up the record, if that makes sense? It’s a story of two siblings that are wrongly institutionalised, you can read a brief synopsis of the story on theirstorymustbetold.com.

Will the tone of the EP change for the second part ? Will it be the continuation of the story ? When can we hope to see it out ?

It’s a continuation of the story, but told from a different point of view. Tonally, I think it’s different, but we definitely made a concerned effort to make both EP’s work together as one record. It’ll be out later this year.

Why chose to tell a story in several parts instead of a longer unified record ?

We felt it was an interesting idea to pursue something a little different and with more artistic merit than to just release another album. It’s important to try and push your craft and try to challenge peoples expectations.

The sound seems to me a little darker than on Hospital Corners, is that a natural evolution or did you push it that way ?

I think we’re always pushing and growing as people and musicians, so I suppose it’s a pretty natural progression, but I do think that we challenge ourselves to make better songs at the same time.

What is finally the story behind the « theirstorymustbetold » concept ?

It’s a story about helplessness and abandonment. We wanted to create a story that everyone could relate to, even though it may not be firmly grounded in reality. I think Jay (vocals) has done a great job fleshing out this concept. The final story should be clearer when the next EP is released.

Do you have any funny anecdotes about your work in studio on that EP ?

We recorded the EP with Jag Jago (ex The Ghost Of A Thousand), and he’s a ridiculous human being. There were a lot of jokes that really should not be repeated ever.

Your artworks are always great, how do you chose them and/or who did them ?

Thank you very much, I handle the artwork for all our releases, I’m a graphic designer outside the band.

There are right now lots of great new bands on the UK melodic hardcore scene (guys like Hopsitals, Vales, The Cold Harbour etc..), how do you feel as a part of this scene ?

The UK scene is in great health at the moment, and we have the pleasure to call a lot of these bands our friends. We’re often not melodic enough for « the wave » kids, and we don’t have enough breakdowns for the mosh kids, So it often feels like we exist between scenes a lot, that’s fine though. I’d rather us be honest and make the music we want to make than pander to any genre confines.

You do all your work with only three members, a few bands manage to do great stuffs with that number (I have in my mind Blink, Birds in Row, Dying Fetus). How do you write your stuffs together ?

That’s not strictly true, we were between bassists recording « The Bastard Son », so I handled those duties. It’s usually a case of me fleshing out a rough idea for a song and everyone else contributing to make it better. We now have Zac (ex-Crocus) playing bass for us, so we’re back to being a four piece.

Which song of yours is your favourite (in this EP or not) ?

I always feel that anything off our latest effort is my favourite, if it wasn’t then I don’t think that it should be on our record. I’m really looking forward to releasing the next EP.

Do you plan an European Tour that goes by France anytime soon?

Sorry about that, we were supposed to play Paris on this upcoming tour, but unfortunately the show fell through, we’ll do our best to sort that out next time we come over.

I leave you the final words…

Many thanks for taking the time to ask these questions.