Blessthefall – « Hollow Bodies »

- 24/08/13 16:34

hollowedbodies

Blessthefall est un groupe qui jouit d’une certaine notoriété dans la scène metalcore/emo americaine. Néanmoins il peine à se démarquer de la concurrence avec Hollow Bodies.

L’album commence par une touche electro qui va se fondre à leur son tout au long de l’album. Déjà je sens le manque d’originalité de la chose. S’ils veulent eux aussi suivre la nouvelle recette à la mode depuis quelques années, pourquoi pas, mais ce n’est pas sans risque…

Malgré cela, « Exodus », le titre d’ouverture, n’est pas le pire titre de l’album. En effet, le morceau suivant et prochain single « You Wear a Crown But You’re No King » est en lice pour cette triste récompense. Le chant clair de Beau Bokan, trop aigu, trop mixé, est juste désagréable. S’il s’en sort honorablement le reste du temps, dommage de faire la promo de l’album avec ce vilain refrain.

A mi-parcours, le groupe nous propose un moment de répis, avec l’atmosphère électronique et douce de « Buried In These Walls », puis « See You on the Outside ». Ce dernier, où le chant scream est exclu, se veut plus simple, avec un son moins electro et moins metal. Finalement, est-ce que ce son « light » ne leur sied pas plus ?

L’album se poursuit avec des titres pas mal fichus (« Hollow Bodies », « The Sound of Starting Over »), mais toujours de façon assez linéaire ce qui n’aide pas à les différencier. Les apparitions des guests Jake Luhrs et Jesse Barnett, respectivement de August Burns Red et Stick To Your Guns, viennent muscler la galette d’une touche hardcore via les titres« Carry On » et « Youngbloods » sans pour autant nous transcender. J’avoue quand même une préférence pour ce dernier qui m’accroche par l’interaction réussie entre les chants clair et hurlé.

Enfin la chanteuse canadienne Lights, qui n’est autre que l’épouse de Beau, vient poser sa voix sur « Open Water », un titre de sept minutes. On tient donc ici la chanson d’amour de l’album (« You are the one I waited for… ») où les violons sont de sortie. J’aurais aimé un chant masculin un peu plus couillu, et moins mielleux pour trancher un peu avec celui de sa bien aimée.

Sur cette fin romantique, l’album s’arrête, laissant à l’auditeur le soin de se faire une opinion.

La mienne vous l’aurez compris est donc mitigée, car au final nous avons affaire à un album pas mauvais en soi mais qui peine à convaincre sur la durée. Le tout manque d’originalité, de personnalité ou tout simplement de mélodies accrocheuses pour nous pousser à rappuyer sur play. Des titres sympas, il y en a, mais trop peu pour un groupe expérimenté sortant son 4e album.

 

Flora Kaid

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Blessthefall-Awakening.