Dream on, Dreamer – « Loveless »

- 10/07/13 19:34

dream

Pas facile du tout d’aborder ce nouvel opus des australiens sans un petit a priori ou sans un petit baume au cœur, dû aux changements de line-up. En effet, un peu plus tôt dans l’année Mcoy McLeod quittait Dream on, Dreamer pour la raison plus qu’honorable d’offrir à sa future progéniture un père stable qui ne sera pas sans arrêt sur les routes. Pourquoi en faire tout un plat ? Et bien parce que le duo de vocaliste qu’il formait avec Marcel Gadacz était sans doute l’un des plus impressionnants en live, et l’un des plus intense que j’ai pu entendre. Du coup, le claviériste passe à la basse, et une nouvelle guitare rythmique arrive, munit d’un nouveau chant clair.

Bon pas la peine de faire dans la dentelle, ce Zachary Britt est loin, très loin d’être au niveau de McLeod, mais on ne peut pas lui en vouloir pour cela. Je comparerais sa voix à celle d’un autre australien, D at Sea, artiste acoustique qui est également devenu cette année le chant clair de Confession. Malheureusement si l’on réécoute Heartbound et Hope juste avant on aura forcément mal au cœur, mais donnons au petiot sa chance. En revanche si il y a un qui n’a pas changé d’un poil c’est Marcel, toujours aussi impressionnant, il a peut-être l’une des voix les plus fascinante de la nouvelle génération. Il arrive à transmettre tant d’émotions, tant de rage, de tristesse et d’espoir dans chaque mot, que dès ses premières lignes de chant je suis captivé. C’est clair, la mécanique entre les deux marche moins bien et le chant clair semble être là plus par besoin de contrebalancer et par habitude que par réel soucis artistique, j’ai de toute façon réussi à y faire abstraction au bout d’un moment.

Foncièrement différent de Heartbound qui avait un peu déçu comparé à la claque que fut l’EP de la révélation Hope, Loveless joue plus sur des ambiances hallucinantes froides et sombres que sur le mélange émotion/son lourd et gros breaks de son prédécesseur. Les frissons seront toujours là bien sûr, et c’est d’ailleurs la base de leur nouveau concept sonore, tout du moins pour cet album, réussir à toucher l’auditeur dans son âme en ne lui offrant presque que de la glace et du négatif en terme d’ambiance. Autre détail qui n’est pas une surprise mais qui pourrait l’être, ils ont visiblement décidé de laisser en dehors de l’album « Midnight Thoughts », le dernier single en date où McLeod est au chant. C’était pourtant un putain de morceau qui aurait mérité un support physique. Sinon j’ai été surpris de la vitesse à laquelle j’ai été conquis par l’introduction « Loveless », puis avec la facilité avec laquelle j’ai embrassé « The World In Front of Me » une fois que je n’avais plus le clip en face de moi. Clairement la première partie de l’album est mémorable, le trio « Infinity »/« Hear Me Out » (une « In August » 2.0)/« Neverlove » fait très mal ; hélas cela s’essouffle un peu après ces vingt cinq minutes pour tomber dans du plus basique, du plus convenable, et peut-être du moins travaillé tout simplement. J’ai même trouvé une ressemblance dans l’introduction de « Moving on, Moving Far » avec « It Lives In Me » de Bleed From Within.

Sans faire dans le détail tant qu’il y aura Marcel je serai fan de Dream on, Dreamer, ce Loveless est meilleur que ce à quoi je m’attendais après un départ très lourd dans le line-up, mais ils s’en sortent plutôt pas mal, et il y a quelques morceaux que j’attends avec impatience de voir en live.

Reagir a cette chronique :
Dream_On,_Dreamer_Heartbound
Dream On, Dreamer - Hope Album Cover Art - Size (600x600)