Dream On, Dreamer – Hope EP

Non content de jouir de l’usufruit de l’originalité d’être un groupe de metalcore australien, Dream On, Dreamer nous gratigie d’un EP « Hope » à six titres, autrement dit il suffisait d’ajouter une interlude pour obtenir un LP. Soit, cela a au moins servit à faire parler les cons. On s’attaque alors rapidement à ce qui s’annonce être comme un petit bijou si les citoyens de Melbourne sont aussi doués que leurs aînés de I Killed The Prom Queen ou encore Parkway Drive.

On reconnaît tout de suite les caractéristiques du post-hardcore comme l’alternance des chants clean/unclean mais également des éléments du deathcore/metalcore avec des guitares lourdes, une atmosphère sombre et inquiétante ou encore la puissance des breaks. Les influences sont claires : Asking Alexandria pour la rapidité du changement de voix clean/unclean dans un même vers (Ambitions) ou même des parties synthé électroniques et des groupes du style Abandon All Ships. En clair on a à faire à du post-metalcore. Le premier morceau envoie la sauce sans somation, les chants clairs sans être exceptionnels nous bouge vraiment et la voix arrachée de metalcore est d’un effet somptueux. Avec Ambitions on en prend également plein le pif, c’est puissant et ça alterne parfaitement les vitesses de rythme, on ressent ici extrêmement les influences des AA sans pour autant tomber dans le plagia ni trouver ça désagréable.

La perle de l’album est clairement Chapter Desired Performance (elle fait l’objet d’un clip tout comme Ambitions). Elle résume tout ce qu’on apprécie dans le genre sans tomber dans le cliché insipide.Non,ellenousenvoiesurla planète mars dès les premières notes. La combinaison des deux voix est parfaite, les instruments sont à leur place et suivent parfaitement les voix. Clairement un morceau à faire moshpiter un public déchaîné et faire chanter les groupies.

Les morceaux sont heavy, ils s’enchainent bien et on ne voit pas passer l’EP. À vrai dire on ne comprend qu’on est arrivé à la fin que grâce à la dernière chanson (In August) qui fait vibrer la corde sensible. En effet, intro au piano sur un chant doux puis enchainement minimaliste où l’unclean voice reprend le dessus, on se laisse clairement emporter. Quelques choeurs derrière la voix principale en guise de refrain avant le gros break final. Le morceau est émouvant, percutant, énigmatique et nous raconte une histoire que l’on aimerait ne jamais voir s’arrêter. Tout cela nous fait rêver et je me dis alors que ces petits gars ont bien choisis leur nom.

Pour un groupe que j’avais découvert avec le cover Vultures je suis plus qu’agréablement surpris, cet EP est une perle et il est à écouter de toute urgence.