Sleeping With Sirens – « Feel »

- 23/06/13 18:42

SLEEPINGWITHSIRENS

Je pense que comme pas mal de monde à la première écoute de Feel je me suis dit « qu’est-ce que c’est que ce foutage de gueule ? ». Un album vide d’inspiration, de sens et tout simplement d’une fadeur abominable. Bon, leur morceau « Low » m’avait fait la même impression avant que je finisse par l’apprécier à la longue et que j’en vienne à attendre à chaque écoute ce petit passage aigüe du bridge qui sauve un peu l’affaire. Feel c’est donc le troisième album studio de Sleeping With Sirens, toujours emmené par un Kellin Quinn au top vocalement.

Ce que j’ai toujours aimé chez SWS c’est que même sans les connaître on peut, en écoutant leur discographie, facilement regrouper certains morceaux ensemble, tant chaque opus a son propre univers, son propre son, sa propre prod, et même si cela semble répétitif pour ceux qui ne sont pas sensible à leur musique, il y a vraiment un paterne et une ambiance unique sur chaque album. Qu’on se le dise cependant, même après une dizaine d’écoute il n’y a pas de chef d’oeuvre, mais il y a quelques morceaux vraiment pas mal (encore une fois, après moult et moult écoutes pour l’apprivoiser). Je pense à « Low » évidemment, mais aussi « These Things I’ve Done » que l’on avait eu en demo l’année dernière et qui remonte à elle seule tout l’album, ou encore « The Best That Ever Was » et son featuring blague Fronz d’Attila, juste là pour solidifier l’amitié entre les deux hommes (Kellin et Fronz sont réputés pour être assez proche), mais dont la relative violence remue un peu la soupe popcore.

En fait toute la première partie de l’album est plutôt agréable, car elle explore un peu plus le mélange entre les éléments pop/r&b et le post-hardcore. Des titres comme « Feel » font très pop mais sont au final pas aussi mauvais qu’ils n’y paraissent, et le deuxième single « Alone » en feat avec le rappeur MGK (que je continue à appeler MKG à cause du basketteur Michael Kidd-Gilchrist) est vraiment surprenant dans sa structure et dans ses sonorités un peu plus évoluées. Sinon on peut dire que « I’ll Take You There » aurait pu être énorme si les parties de Shayley Bourget (ex clean voice de Of Mice & Men) n’étaient pas si insignifiantes. Sans déconner on fait rarement aussi inutile que ce feat. Ou alors il y a celui avec Matty Mullins de Memphis May Fire qui n’est vraiment pas fameux non plus. Pour la deuxième partie de l’album on est noyé dans des musiques un peu chiante que je ne prendrais pas la peine de citer puisqu’en théorie vous avez décroché de l’album depuis longtemps.

Feel ne restera pas dans les anales, mais une fois qu’on l’a apprivoisé il réserve de belles surprises. En fait ça aurait dû être un EP ou un petit LP de 7-8 pistes tant un bon tiers est fort inutile. Après, moi je ne me lasse pas de la voix de Kellin et ses petites envolées très hautes éparpillées à droite à gauche et c’est ce qui m’a poussé à relancer l’album encore et encore jusqu’à ce que je le connaisse presque par cœur, mais tout le monde n’aura probablement pas cette patience. Dernier point, sur les lyrics : on reste dans du classique SWS, du terre à terre, du brisage de cœur et de l’abandon paternel.

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