Interview//This Is Sparta!

- 19/06/13 17:33

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This Is Sparta! c’était notre coup de coeur de l’année dernière avec leur premier EP Legacies (chronique ici), on avait d’ailleurs fait une interview pour l’occasion; ils viennent de remettre le couvert avec Sinners (chronique ici) et du coup nous aussi on remet le couvert avec une nouvelle interview qui vous en apprendra un peu plus sur cette nouvelle perle du deathcore français.

 

 

On ne pensait pas ça possible mais vous l’avez fait, rendre l’ambiance de votre EP plus épique que sur le précédent. Vous êtes content de votre nouveau produit ?

Absolument. Nous avons énormément travaillé sur ce nouvel EP, beaucoup plus que Legacies, le précédent. Nous avons beaucoup progressé depuis la sortie de ce premier opus, que ce soit en répète ou à notre façon de composer. Nous sommes vraiment fiers du résultat final et espérons que notre public sera réceptif !

 

Faire un deuxième EP c’était pour consolider vos acquis ainsi que votre fanbase avant de se lancer dans un album ?

Exactement. Nous ne voulions pas nous lancer directement dans un album avant de montrer un aperçu de ce que le groupe avait à offrir et savait faire. Avec Sinners, je pense que nous avons montré l’étendue de nos capacités et la maturité que nous avons prise en à peine un an. Le futur l’album sera dans la continuité de ce nouvel EP.

 

Je n’apprendrais rien à personne en disant que nous ne sommes tous que de pauvres pécheurs, mais en quoi cette notion reflète-elle le message véhiculé par This Is Sparta ! ?

Cette question est très difficile ! Disions qu’il fallait bien trouver un titre à ce nouvel EP et Sinners est le mot qui résumait bien l’ensemble de ce que l’on raconte dans nos textes.

 

Vous avez lâché la bombe « Fathership » avant les autres, c’est un morceau dont vous aimeriez faire un clip ?

« Fathership » est le tout premier morceau de l’EP que nous avons composé et par lequel nous nous sommes prouvé à nous même que nous avions progressé et que nous étions capable de proposer quelque chose d’intéressant à notre public.
Cependant, nous en avons parlé longuement et pensons que nous allons réaliser un clip pour « Ocean Grave », la chanson qui selon nous, sonne le mieux ! Pourquoi pas en faire un avec « I, The Tormentor » ou « From The Frontline » aussi.

 

Des morceaux sur les pères il y en a un paquet dans la musique, moins dans le metal mais on a tout de même ce qu’il faut, « Fathership » y fait directement allusion (sans deviner si il s’agit d’un père biologique ou spirituel), que raconte ce morceau ?

« Fathership » n’est pas forcément un morceau sur le Père à proprement parler. Il raconte plutôt le fait que malgré les enseignements de la figure paternelle (la ligne de conduite que l’on doit avoir) la société et les expériences personnelles arrivent à nous transformer, et à la fin, on est ce que l’on est et pas forcément ce que l’on nous a appris à être. C’est selon moi le texte qui a le plus de sens et le plus personnel de tout Sinners.

 

Vous avez pas mal évolué dans votre manière d’utiliser le synthé, expliquez nous un peu l’exploration de ces nouvelles sonorités.

Alors c’est très simple, on ne l’a pas encore annoncé mais puisqu’on en parle je peux tout avouer. Notre claviériste, Dev, a quitté le groupe juste après la sortie de Legacies pour se consacrer à ses études et sa vie personnelle.
Du coup, nous avons dû composer nous-même le synthé pour l’ensemble de l’EP. C’est pour cette raison qu’il ne sonne pas comme dans Legacies et en avons placé un minimum, uniquement sur les moments clés. Pas d’inquiétudes, on l’a remplacé par des samples en live.

 

Sur « From The Frontline » il y a un passage assez dingue avec un flow vraiment sympa qui ferait presque penser à un débit de rappeur ; c’est quelque chose que Flo a travaillé ?

Oui. En fait notre chanteur est un grand fan du groupe Attila et des flows de leur frontman, Chris Fronzak. Du coup il s’est inspiré de lui pour certains flows de Sinners et notamment pour celui de « From The Frontline ».

 

J’ai l’impression qu’il a mieux apprivoisé sa voix, il place mieux ses highs et ses lows et semble à l’aise un peu partout. Est-ce que ça se ressent également en live ?

Nous avons la chance d’avoir un frontman « live ». Bien qu’il se fume son paquet de Phillip Morris par jour il ne s’essouffle jamais et progresse un peu plus chaque mois. Il est vraiment bon ce gars-là et This Is Sparta ! n’en serait pas là si on avait eu un autre frontman.

 

La dernière piste est un featuring avec le chanteur de Mindwake, un groupe qui n’a qu’un morceau à son actif, je suppose qu’ici c’est plus l’amitié qui vous a poussé à le faire participer à cette expérience ?

Exactement. Rappelez-vous de la chanson « Suffering » de Legacies ft. Lou Grégoire. On adore faire feater nos potes sur nos morceaux et on va pas se mentir, Charley a vraiment une voix incroyable.

 

On sent que vous avez progressé, techniquement bien sûr, mais aussi au niveau de la production qui est beaucoup plus propre et précise que sur le premier EP. Vous avez fait appel à quelqu’un en particulier ou est-ce que vous avez simplement allongé plus de biftons ?

Et bien non ! On est allé exactement au même endroit que pour Legacies, dans la cave de notre pote Lou Grégoire qui a tout fait de A à Z. Il a progressé en même temps que nous. Mais je dois avouer qu’il a passé beaucoup plus de temps sur le mixage et le mastering de Sinners afin de pouvoir nous proposer le meilleur de ce qu’il savait faire. En plus ça nous a coûté le même prix que pour Legacies, le bon plan !

 

Vous avez mis en ligne plusieurs petites studio updates, c’était pour montrer aux fans que vous étiez réellement en train de travailler ou c’était plus pour le fun ?

Les deux. On ne voulait pas que les fans désespèrent de ne pas avoir de nouvelles depuis qu’on leur avait annoncé la future sortie de Sinners. En même temps, on ne sait que faire les cons et on ne se prend pas au sérieux, du coup on a mêlé l’utile à l’agréable.

 

Votre mentalité a-t-elle changé en un an ? Le fait de se frotter à d’autres groupes plus en plus nombreux, de se rendre compte que ce ne sera peut-être pas aussi facile de laisser un héritage ? Ou êtes vous les mêmes guerriers qu’au commencement ?

On n’a pas changé d’un poil ! On est toujours la même bande de pote qui traine ensemble depuis des années et qui a décidé de monter un groupe de Deathcore, avec peut-être plus de maturité au niveau de la composition et plus de sérieux en répète et en live.

 

Quand vous commencez à voir des groupes autour de vous signer sur des labels européens voir américains, ça vous donne envie ou vous n’y prêtez pas attention ?

Bien sûr que ça nous donne envie, ça fait rêver d’arriver à « percer », de partir en tournée et de faire des dates de malade à travers le monde. D’ailleurs on félicite Shoot The Girl First qui a signé chez Artery Records ! Peut-être qu’un jour ça sera notre tour, on verra bien. En attendant on va bosser encore et toujours et montrer à ceux qui croient en nous depuis le début qu’ils ont eu raison !

 

J’ai l’impression que les gens ont au départ pris le deathcore comme une musique de mode, en se disant que ça ne durerait pas et que le public s’en lasserait. Sur un point ils avaient raison, car il y a eu avalanche de groupes qui s’y sont essayés par pur désir d’être populaire et qui de ce fait ont échoué. Finalement on trouve aujourd’hui assez peu de groupes nouveaux qui tiennent réellement sur la durée face aux ténors parce qu’ils ont du mal à se renouveler et qu’il n’y a tout simplement pas la place pour eux dans un mouvement devenu dense. C’est quelque chose qui vous fait peur ?

Absolument pas. Si on fait du deathcore, c’est parce qu’on aime ça depuis le début du mouvement. Je me rappelle de l’époque Carnifex, Thy Art Is Murder ou Postmortem-Promises. À l’ancienne mais c’était génial.

Le truc avec This Is Sparta !, c’est que je ne sais pas vraiment si on peut nous qualifier de groupe de Deathcore pur et dur. On mélange nombre de styles différents dans nos compos car on écoute tous des trucs différents. Par exemple Folco, notre Lead, est un grand fan de hardcore et de hardcore mélodique comme Counterparts, Hundredth ou The Chariot. Pour Damien, l’autre guitariste, c’est plus Born of Osiris, The Ghost Inside ou Breakdown of Sanity. Pour moi (Seb, le bassiste), c’est du gros méchant comme Carnifex, Fit for an Autopsy ou Beneath the Massacre.

On commence tous ensemble, on mixe le tout et ça donne This Is Sparta !, et sans vouloir nous brosser sans le sens du poil, c’est assez rare de trouver des groupes qui mixent un maximum d’influences dans un seul morceau (et que ça rende plutôt pas mal).


En fin d’année dernière on a eu la triste nouvelle de voir Mitch Lucker nous quitter, pas mal de monde lui ont rendu hommage, venant du deathcore ou non, c’est quelqu’un avec qui – à terme – vous auriez aimé bosser ? Qui vous fait rêver aujourd’hui ?

Évidemment, qui n’aurait pas aimé bosser avec Mitch Lucker ? C’est un des plus grands frontman du Deathcore ! En plus apparemment il était cool, c’est vraiment dommage. Personnellement, j’adorerais bosser avec le frontman de Float Face Down, de I Declare War ou celui de King Conquer. Je trouve que leur grain de voix et leur manière et poser leurs flows sont impressionnantes et uniques. Pour Flo, y’a même pas à discuter, c’est celui d’Attila.

 

Sur une note plus légère, bientôt le préquel de 300 au cinéma, qui devait s’appeler Xerxès mais qui finalement s’appellera Rise of The Empire, vous nous ferez un side project This Is Persia pour l’occasion ?

C’est mort, on est des spartiates, pas des perses ! Par contre on va aller le voir le jour de sa sortie au ciné !

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Comme pour votre premier EP, vous l’avez mis à disposition du public en téléchargement digital gratuit, ça vous paraît essentiel ? Une version physique est-elle en vue ?

On pense que la diffusion est bien meilleure quand les morceaux sont gratuits et facilement accessibles. Y’a rien de plus frustrant et démotivant que de chercher un fichier .zip sur le web et de tomber sur 15 liens morts avant d’enfin trouver la pépite.
En ce qui concerne le physique, c’est un projet sur lequel on potasse depuis bien avant la sortie de Sinners. On attend d’abord de voir les retombées pour cet EP avant d’envisager sérieusement de produire des versions physiques. Par contre, notre graphiste est en train de nous faire quelques croquis pour du futur merch.

 

Cette année allez-vous enfin passer la Loire et venir faire cracher du sang au public nordiste ?

On aimerait beaucoup. Si on nous propose une date, on fonce !

 

Je vous laisse le mot de la fin

On voulait d’abord vous remercier de nous avoir suivis depuis le début et pour tous les efforts que vous avez fournis vis-à-vis du groupe.
Dans un deuxième temps on tient à remercier tous les fans qui partagent nos titres et nous suivent. Ça fait vraiment super plaisir de se dire qu’il y a des gens qui écoutent notre son. On vous tiendra au courant pour le clip et le merch à venir.

Portez-vous bien ! AHOU !

 

 

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