Bring Me The Horizon – Sempiternal, Track By Track

- 14/02/13 02:58

Sempiternal

C’est l’un des albums les plus attendus du moment et All The Rage TV a pu mettre ses oreilles dessus ! Sempiternal marque un tournant dans la carrière des Anglais de Bring Me The Horizon suite au départ du guitariste Jona Weinhofen mais surtout l’arrivée de Jordan Fish au clavier. Alors, bonne grosse daube ou tuerie annoncée ?

  • Can You Feel My Heart ?

Vous avez déjà piqué une tête sans vérifier la température de l’eau ? Cette première chanson c’est un bain glacé. Il est clair que BMTH ne veut absolument pas cacher l’ajout du clavier, puisqu’on le prend ici en pleine poire. Très déstabilisante, à l’écoute de cette chanson on se dit qu’on a fait une énorme erreur en se lançant dans l’écoute de cette album et on ne peut s’empêcher de voir venir le caca liquide.

  • The House Of Wolves

Et juste quand on se dit que ça va être immonde, BAM : un gross riff bien puissant dans tes dents. Nous voilà donc a peu près rassurés, notamment grâce au chant d’Oli qui se veut presque aussi incisif que les guitares. « The House Of Wolves » sera probablement un succès en live puisque je me vois déjà chanter le « Brick by brick by brick » du refrain avec le point levé.

  • Empire (Let Them Sing)

Dans la lignée de la piste précédente, « Empire (Let Them Sing) » est puissante, bien construite et saura surement se faire sa place au sein de la setlist du groupe. C’est aussi l’occasion de réaliser à quel point les synthés sont finalement utilisés à bon escient pour donner une nouvelles dimensions aux compositions. Rassurant après la surprise brutale de « Can You Feel My Heart ? »

  • Sleepwalking

On descend d’un cran dans la violence pour gagner en mélodie, et ce surtout dans la voix d’Oli Sykes. Coté texte, le chanteur puise probablement son inspiration dans la période difficile qu’il vient de traverser (on se souvient d’un concert pathétique au Bataclan) et dont il dit être désormais sorti : « I’m at the end of the world/Where do I go from here?/Do I disappear?/End of the world/Should I sink or swimm?/Or simply disappear? »

  • Go To Hell, For Heaven’s Sake

« For the love of God, can you bite your tongue/Before we make you swallow it [...] I’m begging you to spare me/The pleasure of your company » Faut-il y voir une pique en direction de Jona Weinhofen ? Toujours est-il que le refrain de cette chanson est probablement l’un des meilleurs de cet album !

  • Shadow Moses

Suite à l’écoute de cet album, on comprend bien pourquoi cette chanson a été choisie comme premier single : elle présente l’arrivée des nappes de synthés en douceur, est terriblement efficace et fait le lien entre le précédent opus et celui ci.

  • And The Snakes Start To Sing

Vite expédiée (2″48), « And The Snakes Start To Sing » fait une fois de plus redescendre la pression et met en avant la voix d’Oli qui chante presque uniquement en clair. Difficile de parler de ballade dans le Metalcore, pourtant cette chanson pourrait bien en être une et à le mérite de montrer un autre aspect de la symbiose clavier/guitare qui fait désormais le son de BMTH.

  • Seen It All

Dispensable. Pour une raison que j’ignore, cette piste peine à me convaincre à l’issue de ces 2/3 écoutes.

  • Anti-Vist

Juste au moment où je commence à trouver le temps un peu long, BMTH joue couilles sur table et MANCHETTE DANS TA GUEULE. Cela s’atténuera peut être avec les écoutes, mais pour le moment je suis amoureuse de cette piste. Oli est énervé et crache les paroles dans la gueule des faux activistes qu’il dénonce (« I you really believe in the words that you preach/Get off of your screens and go to the streets/There will be no peaceful revolution/No war without blood ») et le tout est porté par des riffs qui ne réinventent rien mais qui sont d’une efficacité que je n’avais pas entendue depuis longtemps. Et cette basse à 0″30, je dis oui. Si vous doutiez des influences hardcore du groupe, ou du fait qu’ils aient encore quelque chose dans le caleçon, écoutez « Anti-Vist« . Et puis merde, poussez-vous et formez moi ce putain de mosh-pit.

  • Crooked Young

Dans la continuité d’ « Anti-Vist » BMTH montre encore les crocs. Bon, c’est un peu moins agressif mais c’est quand même efficace : encore une bonne piste sur cette galette. Si je me fie au « Fuck your faith, no one’s gonna save you » [...] « Believe in no one but yours elf/The faceless won’t save you/The clouds won’t hear your fuckin prayers », je pense qu’ Oli s’en prend ici à la religion et le bonhomme est encore sacrément énervé.

  • Hospitals For Souls

Longue de quasiment 7 minutes, cette piste finale est judicieusement placée et permet d’atterrir en douceur. Assurément un bon morceau, cette piste fait partie de celles qui nous laissent entrevoir ce qui se trame dans la tête d’Oli Sykes  »Hold me close/Don’t let go/Watch me/In this hospital for souls ». Beau finish.

 

Vous l’avez surement deviné après lecture, cet album est pour moi une réussite, malgré le faux départ très surprenant de la première piste qui, soit dit en passant, passe un tout petit peu mieux au fil des écoutes. Avec Sempiternal, Bring Me The Horizon semble avoir trouvé un son qui lui convient et, dans la majorité des cas, réussit habilement à intégrer les synthés. Je n’aurais jamais pensé dire ça suite au désastre du Bataclan, mais je suis pressée de voir si ces nouvelles chansons tiennent leurs promesses en live.

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