Pariso – « Nothing Beyond Everything After »

- 21/04/12 20:57

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Dieu que c’est bon de se laver les tympans avec cet album de Pariso, une petite perle speed hardcore qui nous fout la tête sous l’eau pendant prêt de trente minutes. Violent oui, mais diabolisant. C’est leur troisième galette après un split avec Kerouac et un album sorti en janvier 2011 : Sooner Insignificant Better. Les londoniens sont chez Tangled Talk, le « petit » label aux grandes aspirations hardcore.

Pariso, tout le monde n’aimera pas, notamment à cause de son côté rébarbatif et redondant. Mis à part l’astucieuse « Nothing Beyond Everything After », toutes les pistes vont sensiblement dans le même sens. Cette dernière est la bulle d’air désireuse de prouver à l’amateur de bourrasque qu’un grain d’acoustique peut tout autant faire l’affaire. Pour ce qui est du reste on est noyé dans la masse fructueuse de sonorités agressives (avec une basse à tomber par terre) et d’une production corrosive. Il serait facile de s’abandonner à son sort, ivre de la musique que les anglais nous propose, agrippé à « Open Waters », « Scocciatura » et son intro séduisante, ou à l’infarctus provoqué par « Leaches ». Sans la bulle d’air précédemment citée, à laquelle on peut ajouter « Officeress », l’album en une traite pourrait paraître légèrement indigeste. Une telle remarque serait cependant une insulte au génie des garçons.

En grand fan de hardcore que je suis, c’est cette puissance – quand bien même répétitive sur la longueur – et cette velléité qui donne au produit ce goût de sang et de sueur, que chaque individu anormalement constitué a, rôdant au fond de sa gorge. Pariso n’est pas aussi joli que ce que laisse à penser son frontcover, mais on reste sur quelque chose de foncièrement intéressant, voir exaltant. À mettre dans toutes les mains des fans de hardcore sans fioritures.

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papa