We Are The Ocean – « Go Now And Live »

Seulement quatre ans d’existence pour We Are The Ocean, groupe qui nous livre aujourd’hui son deuxième album sur Hassle Records. Originaires de la banlieue de Londres, les jeunes anglais se sont vus en quelques mois propulsés sur le devant de la scène rock made in UK grâce à une fan base grandissante et au soutien des grands noms des médias spécialisés comme Kerrang! ou la BBC Radio 1.

Si jusque là on les cataloguait volontiers de groupe post-hardcore à la Alexisonfire, il faudra désormais revoir ce jugement.

Comme les bonus tracks « Lucky Ones » ou «Playing My Heart » issus de la réédition de Cutting Our Teeth le présageaient, le groupe a choisi une toute autre direction.

En effet Go Now And Live est un album plus rock que post-hardcore, plus radio friendly qu’alternatif. Ce constat commence dès le titre d’ouverture, « Trouble is Temporary, Time is Tonic », un morceau assez nouveau pour le groupe de part son côté rock mélodique et enjoué.

S’en suivent les deux singles de l’album, « What It Feels Like » et « The Waiting Room », deux morceaux très réussis aux refrains imparables, qui dévoilent le We Are The Ocean version 2011. Ce qui nous frappe est bien entendu la voix de Dan Brown, qui abandonne les screams pour un chant éraillé. L’une des forces du groupe est bien ce duo de voix qui se répondent ou s’assemblent sur les refrains. Le tempo ralentit sur « Runaway » et « Now And Then » qui offrent un son plus travaillé et montrent que le groupe a des influences indie rock en plus de l’emo à mèche. L’album est malgré tout rythmé par des chansons dynamiques comme « Overtime Is A Crime » ou bien le tube potentiel « Godspeed » où le chanteur Liam Cromby ne souffrirait pas d’une comparaison avec Dallas Green.

Avec Go Now And Live, We Are The Ocean s’écarte de son post-hardcore des débuts au profit d’un rock vitaminé plus accessible. Certains diront de cet album qu’il est plus personnel et que les cinq Anglais ont enfin trouvé leur style. D’autres pourront être déçus de ce virage pop. Ce qui est sûr, c’est qu’on peut saluer cette évolution quelque peu risquée qui offre de bons refrains accrocheurs. Le public de We Are The Ocean n’a pas fini de de s’agrandir, et je vous conseille d’aller les soutenir lors de leur tournée européenne en Mai.

Flora Kaïd