#7 Alex of The Prestige

- 26/03/13 17:01

theprestige

Véritable vitrine du hardcore français qui plait, The Prestige fait tourner les têtes au delà de nos frontières jusqu’à une signature chez les réputés Tangled Talk. Leur succès n’est pas dû qu’à la finesse de leur jeu et à l’inspiration de leurs compositions, il est amplifié par un homme, Alex Diaz, l’homme que vous allez apprendre à connaitre aujourd’hui.

À quel âge avez-vous commencé à chanter  ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de le faire  ?

Je crois que j’ai commencé en même temps que j’ai commencé à jouer de la guitare, vers 16 ans. Je ne me rappelle plus vraiment pourquoi j’ai commencé à chanter. Quelques mois après j’ai commencé à jouer et chanter plus sérieusement avec notre premier groupe en faisant des backings et quelques screams. Puis quand on a commencé The Prestige, notre premier chanteur a décidé de quitter le groupe pendant l’enregistrement de notre EP A Series of Catastrophes and Consequences, alors j’ai enregistré les voix et c’est resté comme ça. Je suis chanteur par accident en fait.

Avec le chant vient l’écriture, écrivez-vous vos propres textes  ? Si oui, sur quoi aimez-vous écrire  ?

Oui j’écris toujours mes propres textes. J’ai beaucoup de mal à chanter des choses qui ne sont pas de moi. Généralement j’écris sur des choses qui se passent autour de moi, que je ressens. C’est pas forcément des évènements qui m’arrivent personnellement d’ailleurs. J’écris des textes sur des choses qui me touchent, et ça peut parfois partir d’une remarque que je me fais ou d’une phrase sympa, puis je brode une histoire autour.

Quels sont vos chanteurs modèles ?

J’ai assez peu de chanteurs modèles dans la scène « hardcore », peut-être un peu Chino Moreno parce que j’ai découvert le métal avec lui et Josh Scogin de The Chariot dont la puissance m’impressionne toujours beaucoup. Mais j’écoute assez peu de métal ou de hardcore pour le chant, au fond je me sens beaucoup plus inspiré par des chanteurs de blues comme John Lee Hooker, Robert Johnson. Peu de mélodie vocale, juste ce qu’il faut.

Quel est celui qui sort le plus du lot dans la scène française  ?

Francis Cabrel. Jusqu’à ce qu’il rase sa belle moustache.

Quel est l’album qui vous a le plus marqué d’un point de vue chant  ?

Je reviens au blues mais je crois que c’est une compilation que mon père m’avait donné quand j’avais une dizaine d’années. Il y avait du John Lee Hooker, du Howlin Wolf, du Otis Redding. J’étais estomaqué par la manière dont ces gars jouaient et chantaient. C’était viscéral. J’ai écouté le disque en boucle pendant plusieurs semaines sur mon vieux discman.

Quel frontman vous a le plus impressionné sur scène  ?

Jack White sans aucun doute. Ce mec est assez incroyable, quel que soit son groupe : les White Stripes, les Dead Weather, ou lui tout seul. Une énergie rock and roll, des plans de gratte incroyable et une voix de bluesman. Le combo parfait.

À qui vous a-t-on déjà comparé vocalement (en bien ou en mal)  ?

On compare des fois ma voix à celle de Josh Scogin de The Chariot, c’est plutôt cool. Mais en mal je crois qu’une fois on m’a dit que mes cris ressemblaient à ceux d’Enter Shikari. Je connaissais pas alors j’ai écouté une chanson en rentrant chez moi et là je l’ai mal pris. A l’origine c’était un compliment.

Quel a été le compliment le plus marquant que l’on a fait sur votre voix  ?

On m’a dit une fois qu’elle avait quelque chose de Lou Reed. Et c’était avant la daube Lulu.

Avec qui aimeriez-vous faire un featuring  ?

J’aimerai faire un featuring avec un mec qui vient d’un univers complètement différent. J’ai pas envie de chanter ou de crier avec un mec qui fait dans le même style – au final ça reste un autre con qui gueule dans un micro. Jack White ce serait classe, ou Josh Homme. Voir un mec du blues genre John Lee Hooker ou Seasick Steve.

Quel est le morceau de votre groupe où vous vous sentez à votre paroxysme  ? Celui qui vous rend le plus fier ?

Celui qu’on écrira demain !

Donnez-vous un traitement spécial à votre voix avant un concert  ? Avez-vous déjà eu une panne sèche en live  ? Quel est pour vous votre pire concert vocalement parlant  ?

En tournée je prends le temps de bien m’échauffer avec quelques petits exercices et des gammes que j’ai sur mon iPod et je fais très peu d’excès de boisson (et je ne fume pas de toute manière). Quand je joue sans m’inquiéter du lendemain j’y vais direct et je bois un peu plus. J’ai pas eu de panne sèche pour la voix mais des fois j’oublie les paroles, c’est de moins en moins souvent mais j’ai besoin d’être bien concentré pour être à fond, surtout quand le set est nouveau ou moins bien rodé.

J’ai pas de souvenir de pire concert mais récemment au festival des Arts Bourrins à Rouen j’ai eu que des problèmes techniques avec ma guitare et ça m’a pas mal déconcentré donc j’ai moins apprécié le show. C’est le problème de faire deux choses en même temps.

Avez-vous des conseils à donner aux jeunes qui veulent s’aventurer comme frontman  ?

Juste de rester soi-même. Rien à foutre des tatouages et des belles fringues. Chante ce que tu ressens, le reste on s’en fout. Et surtout prend du plaisir.

Préférez-vous votre chant clair ou votre chant crié  ?

Aucun. Je supporte pas de m’entendre chanter en général.

Est-ce difficile voire dangereux de concilier chant clair et chant crié  ?

Techniquement oui. J’ai tendance à pas trop bosser ma voix en dehors de la scène donc on trouve assez peu de mélange sur Black Mouths. Sur le prochain album il y aura sûrement plus de nuances et des chants clairs sans tomber dans la soupe comme beaucoup de groupes font pour ratisser plus large.

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