#6 Philosophical Research Society

- 27/03/13 22:08

AsTheyBurn

The Lyrics :

From the lines of this book, learn everything that
the believers of the cross are still hiding from you.
Free your mind of imprisonment.
Destroy these walls to build new ones ready to bear the weight of truth.
O man you are a creature so far away from the truth.

The age of Horus is coming…
Dionysos has restored the laws of nature…
Chaos is on its way.
So many years passed to forget the real world around us
Forever more…
Deceptions
Forever more…
Deceptions
You do not see the things like they should be…

Wake up and think

Build a church for the new wave of faith.
Forget their lost cause, love yourself,
And love those who want to progress.
Deny the ungrateful, forget their voices, forget their faces

« The moon has now a sister even more beautiful than it’s predecessors »
To exist is to change, to change is to mature,
To mature is to go on creating oneself.

 

 

Qu’en dire ?

La Philosophical Research Society est un organisme américain qui a pour but de promouvoir et d’étudier les sciences occultes, les religions ou la mythologie en tout genre. Ce titre va refléter le contenu du morceau puisqu’il n’est ni plus ni moins qu’un guide spirituel vers le salue de l’Être Humain, mental et physique, et qui ne passera que par la confiance en soi et l’amour de son être. Joli programme non ?

Pour comprendre l’essence de toutes les paroles il a fallu faire quelques recherches du côté de la spiritualité des membres de As They Burn, et notamment vers le thélémisme, dont vous avez peut-être déjà entendu parler. Pour cela il faut remonter jusqu’au titre même de l’album : Aeon’s War. Il faut savoir que dans le thélémisme, l’histoire de l’humanité se divise en trois périodes, l’Aeon d’Isis (la préhistoire), l’Aeon d’Osiris (la période médiévale) et l’Aeon d’Horus (la période contemporaine). Il est dit que l’Aeon d’Horus permettra à l’humanité de se trouver elle-même et d’être plus consciente des choses qui l’entourent, d’être en phase spirituellement parlant avec le monde. En théorie un dernier Aeon, celui de Ma’a, devrait remplacer ce dernier mais ce n’est pas le lieu pour en discuter. Pourquoi parler de tout cela alors ? Et bien à cause de cette phrase « The age of Horus is coming » (aeon ayant été remplacé par age, mais je ne pense pas que cela ait une importance démentielle) qui indique bien que l’humanité est sur le point de passer un nouveau pallier, d’embrasser un nouveau style de vie, quelque chose de plus tourné vers l’amour et le respect, plutôt que l’avidité et la méchanceté. Si l’on s’en tient strictement à la mythologie égyptienne, Horus serait le premier des pharaons, et il serait « le dieu de l’azur, il voit à travers le soleil et la lune ». La suite de la phrase parle, elle, de Dionysos, le dieu grec des vignes, disant qu’il s’apprête à restaurer les lois de la nature. Et c’est là que le titre même de la piste prend tout son sens, puisque le P.R.S est l’étude de toutes les mythologies, et cette convergence entre l’égyptien et le grec en est la preuve.

Pour revenir un peu plus haut et pour en « finir » avec le thélémisme, il est dit dès la première phrase : « from the lines of this book » (d’après les lignes de ce livre). Le livre en question est probablement Le Livre de La Loi (The Book of the Law) d’Aleister Crowley, qui dicte les règles de cette philosophie de vie, ou plutôt qui les conseille. « Free your mind of imprisonment », voilà l’ambition affichée du morceau: vous ouvrir les yeux, vous ouvrir des portes, vous donner les clés vers un accomplissement personnel dont vous pourrez être fier. Pour ceux qui pourraient penser que le livre dont il est fait mention est la sainte bible, la phrase « learn everything that
 the believers of the cross are still hiding from you » (apprenez tout ce que les défenseurs de la croix vous cachent encore) devrait suffire à vous casser l’idée dans l’oeuf.

La reconstruction passera par la destruction, la destruction des murs que l’on a placé dans notre tête (« destroy these walls to build new ones »), pour faire une sorte de tabula rasa, une destruction constructive (« chaos is on its way »). Mais plus que la destruction matérielle, c’est bien de la destruction mentale dont on parle, une destruction des idées reçues, de notre mode de vie infâme et de nos pensées quotidiennes. L’Homme doit apprendre à vivre avec lui même, et doit trouver sa vraie nature, la vérité sur lui même afin qu’il puisse être en osmose avec l’univers (« O man, you are a creature so far away from the truth »). C’est en oubliant tout ce que la société nous a appris, et en sortant des dogmes de la « normalité » que l’on réussira à trouver sa vraie nature : le « Wake up and think » (réveille toi et pense) résonne de manière plus persuasive alors, « Forget their lost cause, love yourself » (oublie leur cause perdue et aime toi) nous apparaît désormais comme une évidence et ce « love those who want to progress » (aime ceux qui veulent progresser) n’appelle qu’à récompenser les méritants et à rejeter ceux qui n’aiment pas la vie, les autres, et eux mêmes (« deny the ungrateful »).

Exister c’est changer, changer c’est mûrir, et mûrir c’est savoir se créer soi-même (« To exist is to change, to change is to mature, To mature is to go on creating oneself »). C’est finalement cette dernière phrase qu’il faudra retenir, et encore plus cette dernière partie de phrase : se créer soi même. Nul ne sert d’appliquer des principes si on ne les adapte pas à sa sauce, à sa propre personne. Le développement personnel est, comme son nom l’indique, personnel, il ne doit concerner que soi, ce n’est que de cette façon que l’on pourra se créer sa propre identité, mûrir, et enfin connaître la vérité sur son propre être. Aborder n’importe quel sujet d’une multitude de point de vue, pour s’en faire sa propre idée, et se l’approprier.

Free your mind of imprisonment.

 

 

 

Reagir a cette nouvelle :