Interview : Holding Sand

MT - 11/01/12 15:12

 

Bonjour les Holding Sand ! Comment allez-vous en ce début d’année ? On parle d’une sortie très prochaine d’album c’est ça ?

Franck (Guitare) : Ca va super bien, on a pas mal de belles choses à venir sur scène et en dehors, et bien sûr la sortie de notre nouvel album Some things are better left unsaid. Il sort le 30 janvier prochain chez tous les bons disquaires et sur les plateformes digitales. On a vraiment hâte !

On assiste à une démocratisation de la scène métal française, est-ce une motivation pour sortir un album plutôt qu’un autre EP ?

Franck : Pas spécialement, on a réfléchi à la cohérence de notre projet avant tout. Après deux EP, la suite logique était un album. Partir sur un album plutôt qu’un EP nous permet de faire avancer le groupe : on va avoir une vraie distribution en magasin via Anticraft, et notre label M & O Music va nous soutenir au niveau promo.

Clément (chant) : Exactement, et c’est aussi la raison pour laquelle on a choisi de remettre « The Future Belongs To Heartless Whores » et « On Sleepless Nights » sur l’album. C’est difficile de distribuer un EP à grande échelle quand on est indé, et on voulait donner à ces chansons une seconde chance, surtout « On Sleepless Nights » qui veut dire beaucoup pour moi.

En parlant de la scène française, qui sont pour vous les quelques groupes à suivre ?

Franck : The Amsterdam Red-Light District sans hésiter. Ce sont des tueurs sur scène !

Clément : J’ai peur d’en oublier beaucoup, mais j’apprécie énormément les Branson Hollis, et comme Franck, les TAR-LD. Mais on rencontre des tas de très bons groupes sur la route, la France a énormément de potentiel !

Coralie (Basse) : On revient de notre concert du Mans et grosse claque de la part des Butcher’s Rodeo de mon côté ! Ce sera forcément un groupe à suivre en 2012 !!!

Même si c’est bien loin du rock de papa, dans vos musiques on ressent une certaine attache aux grands classiques, quelles sont vos influences et qu’est ce qui vous a poussé à former le projet ?

Franck : Tu n’as pas tout à fait tort, il y a un background musical très varié dans le groupe, notamment chez Pierre (Batterie) et Matthieu (Guitare) qui ont suivi un cursus en musiques actuelles. Perso, je suis fan de la scène screamo française à la Amanda Woodward ou Daïtro. J’écoute aussi pas mal de rock/hardcore/post-hardcore et on s’est tous retrouvés autour de ces influences là, Glassjaw, Refused, Every Time i Die, etc…

Coralie : Honnêtement je ne pense pas que mes influences se ressentent dans nos compositions car ça donnerait vraiment du n’importe quoi, une sorte de fusion entre le trip hop et le mathcore instrumental même si j’affectionne aussi la scène hardcore !

Clément a lancé son projet parallèle il y a quelques temps, c’est aussi au tour de Coralie, qui est le suivant ?

Clément : Pierre et Matthieu jouent également dans un groupe de hip-hop, John Wuplin and the Band. C’est toujours intéressant d’explorer de nouveaux genres musicaux, comme Cora et moi l’avons fait avec la folk. Mais il est important de savoir où sont nos priorités, et aujourd’hui c’est Holding Sand. Pierre avec qui j’ai monté Lightweight Giants est lui très occupé à jouer dans Blankass et The Surgeries… Du coup on a mis le projet en hiatus pour une période indéterminée. Soyons honnêtes je ne m’éclaterai jamais autant qu’en m’arrachant les cordes vocales et en balançant mes poings dans tous les sens !

Le public français a changé depuis vos débuts ?

Franck : Je n’ai pas l’impression, il y avait et il y a toujours des gens qui soutiennent les groupes, vont aux concerts et achètent le merch. Petite parenthèse pour remercier du fond du cœur Thomas Duguet qui nous a beaucoup aidé !

Coralie : Tout comme Franck je ne pense pas que notre public ait changé, cependant on risque de toucher plus de gens avec l’album à venir car il est vraiment beaucoup plus abouti.

Si vous deviez choisir une chanson à écouter pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, un titre représentatif de l’ensemble, ce serait lequel ?

Franck : La question n’est pas évidente du tout tant les chansons sont différentes. Je dirais « On Sleepless Nights » car elle est très efficace.

Coralie : Pour ma part le titre le plus représentatif de l’album est « it’s all gone to nothing », qui marque vraiment un tournant dans note composition et je suis très attachée à ce morceau.

Contrairement à bien des groupes, vous avez parié directement sur le support vidéo, pas moins de cinq clips, les chroniques vidéo, les images des studios et toujours des images de concerts. Vous avez conquis un public fidèle grâce à cela et à vos performances en concert, que peut-on espérer pour la suite ? Une saison 2 de The Holding Sand Chronicles ? Un nouveau clip ?

Clément : On va sortir le clip de « Float » le 15 janvier, c’est celui dont on est le plus fier aujourd’hui… On a continué avec Benjamin Cappelletti qui fait un boulot incroyable. Et cette fois plus que jamais, il a vraiment été à l’écoute de nos envies, et on a pu aller au plus près de ce que j’ai voulu exprimer à travers mes paroles. On a aussi fait un gros travail sur l’aspect visuel, ça claque vraiment. Pour la suite des Chronicles, honnêtement j’y pense… On a de belles dates à venir, et on travaille sur une tournée anglaise. Je pense qu’il y aurait du contenu intéressant ! Et puis… On a d’autres idées… Mais on va pas tout dévoiler d’un coup…

Un petit rituel avant de monter sur scène ?

Franck : Passer aux toilettes… Euh non pas vraiment de mon coté.

Clément : Cacher du fromage dans les sacs qui traînent dans les loges, étaler du pâté sous les poignées de portes, jeter des boules puantes sur scène. La base.

Coralie : Faire stresser tout le monde pour me détendre.

En parlant de la scène, quels sont vos meilleurs souvenirs, et quels sont les pires anecdotes ?

Franck : On a cramé une caisse à 130 sur l’autoroute en octobre dernier, plutôt flippant… Le meilleur souvenir, sûrement un concert qu’on a fait en Seine Maritime. On ne savait pas trop à quoi s’attendre et le public avait été hyper chaud et l’accueil des organisateurs incroyable.

Clément : Une fois j’ai eu tellement chaud sur scène que j’ai commencé à me sentir mal, et je suis tombé en arrière… J’ai eu le temps de me rattraper à l’ampli de Coralie, et je devais être tellement trempé de sueur que je me suis pris une décharge électrique, qui m’a réveillé un bon coup et m’a permis de finir le morceau ! Comme quoi jouer dans des clubs mal ventilés ET à l’alimentation électrique douteuse a du bon !

Un album du moment ?

Franck : A lot like birds – Conversation piece

Clément : Le dernier Defeater, ou le dernier Polar Bear Club, ou le dernier Listener.

Coralie : Animals as Leaders… d’Animals as Leaders !

Que fait Holding Sand quand ils ne sont pas en tournée ?

Clément : Pour ma part j’en ai bientôt fini avec les études, j’aurai cet été un master 2 en poche. Puis à coté du groupe je fais un peu de montage vidéo, et de stand-up même si en fait je déteste ça. Mais c’est bien qu’on ait une vie à coté, parce que tu vois, The Amsterdam Red-Light District par exemple, ils font des rituels sataniques et ils tournent des films pornos dans des caves. C’est glauque non ?

Franck : Matthieu est prof de guitare, Coralie est en fac de psycho et Pierre suit une formation en vente. Pour ma part je bosse dans la communication.

Si la fin du monde est annoncée l’année prochaine, que rêveriez vous de faire avec le groupe pendant la triple centaine de jours restants ?

Franck : Des gros concerts tous les soirs !

Clément : Ca serait pourri je pense, parce que personne n’irait aux concerts si c’était vraiment la fin du monde… Donc on irait casser des vitrines et on mangerait beaucoup de MacDo… qu’on devra faire nous même. Putain ça craint.

Coralie : Euh vous imaginez 4 mecs pour une seule nana sur Terre ?

 

Interview par Quentin Leprince

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