Stacy Clark : Interview

1 – Bonjour Stacy ! Les français ne te connaissent pas encore. Peux-tu te présenter ?

Bonjour ! Je suis Stacy Clark, chanteur / compositeur originaire de Buffalo, New York. J’ai grandi juste à coté des chutes du Niagara. Grandir à côté d’une telle merveille naturelle peut vous faire croire que tout est possible ! J’ai l’impression d’écrire des poèmes et des mélodies depuis toujours. A 15 ans, j’ai économisé assez d’argent pour me payer ma première guitare et commencer à apprendre par moi-même. Après avoir passé quelques temps dans un studio de répétition durant l’université, j’ai eu assez pour enregistrer un album. A 19 ans, j’ai organisé toute seule ma première tournée des Etats-Unis, de New-York jusqu’en Californie. Plus de 8000 kilomètres de route !

A 24 ans, je me suis installée en Californie pour y poursuivre ma carrière musicale. J’ai travaillé à plein temps dans le marketing et la vente pour pouvoir financer «Apples & Orange ». Je lui ai donné ce nom car je partais de New-York, la « Grande Pomme » (« Apple ») pour m’installer à « Orange » County, en Californie. Ces chansons sont une partie de ma vie qui était alors nouvelle et excitante.

A 27 ans, j’ai signé un contrat avec la maison de disque Shangri-la Music (The Pretenders, Band of Skulls, The Duke Spirit) qui aboutira à mon second album « Connect the Dots ». Pour enregistrer cet album, j’ai travaillé avec le producteur Matt Appleton (The Veronica’s, The Used) qui vivait a Venice Beach. C’était une très bonne expérience car je pouvais utiliser toutes mes journées et mes nuits pour enregistrer. Avoir seulement à me soucier de vivre, respirer et créer de la musique m’a donné énormément de temps pour écrire. C’était un véritable rêve pour moi !
Ma chanson « Touch & Go » a été choisie pour figurer dans une publicité canadienne.
J’ai ensuite signé avec Vanguard Records (Indigo Girls, Matt Nathanson) pour la sortie de « Connect the Dots ». L’album est sorti en Aout 2010. Voici une sympathique petite anecdote en rapport avec l’album : la chanson « White Lies » a été choisi par iTunes pour être le « free single » de la semaine et a été téléchargée plus de 420 000 fois. « Connect the Dots » a été classé 7ème dans les charts dès sa sortie, devant Lady Gaga pour une journée !

2 – Tes chansons sont déjà très connues aux Etats-Unis (diffusions sur MTV, ABC et divers séries TV comme « The L Word », « One Tree Hill »…). As-tu prévu de venir en Europe et en France ?

Oui ! J’adore l’Europe, je trouve ça magique ! Il y a tellement d’histoire, de paysages magnifiques, de gens adorables et d’excellentes choses à manger ! Il y a tellement de villes en Europe où j’aimerais jouer même s’il n’est jamais facile de jouer dans un pays étranger pour la première fois.

J’ai déjà visité l’Espagne, l’Italie et la France en tant que touriste quand j’étais plus jeune. En mai dernier j’ai visité la France et, bien que je parle très très peu français, tous les gens ont été gentils avec moi. J’adore Paris, qui est une ville unique et magnifique. J’espère revenir très bientôt en tant que chanteuse !

3 – Tu as déjà deux albums à ton actif. Est ce que ton troisième album sera disponible en Europe ?

Que peux tu dire aux gens qui ne te connaissent pas pour les convaincre ?

Bien sûr, j’aimerais que ma musique soit accessible partout mais cela ne dépend malheureusement pas que de moi. Je n’ai pas de recette pour convaincre les gens…je laisse juste la musique parler par elle-même. Mais je peux comprendre que chanter dans une autre langue n’est pas toujours évident. J’espère que les gens apprécieront tout de même ce que je fais et qu’ils le partageront avec leurs amis.

4 – La tendance actuelle laisse une immense place à la musique dance et électronique (The Black Eyed Peas, Snoop Dogg, Usher, Britney Spears, Lady Gaga…). Penses-tu qu’il est possible de se faire une place parmi eux ?

C’est très difficile, mais pas impossible. Il ne faut jamais désespérer quand on fait de la musique avec honnêteté. Lady Gaga a commencé en tant que chanteuse et compositeur. Puis elle a évoluée dans un style plus pop / dance, idéal pour les radios. Et c’est aussi grâce à tous ses fans qu’elle est arrivée là où elle est aujourd’hui. Cela démontre que l’on peut être un vrai artiste, créatif et avoir du succès. Je pense que l’industrie musicale encourage et supporte toutes les productions dance en ce moment. Mais cela n’est pas une obligation pour réussir. Ecrire des chansons c’est aussi choisir quel son on veut avoir. J’adore comment Radiohead et Coldplay changent leurs sons à chaque album.
La différence entre les artistes que tu mentionnes et les autres vient aussi de l’argent que mettent les labels derrière eux. Plus de gens entendront ta musique, plus tu as de chances d’approcher de nouveaux fans. Si les gens supportent les artistes qu’ils aiment en achetant leur musique, cela aide toujours l’artiste à avancer. C’est un peu comme l’économie et la théorie de l’offre et la demande. Les labels sont contents de soutenir Lady Gaga mais d’un autre coté, ils seront réticents à investir dans un artiste qui n’a pas encore prouvé quoi que ce soit. Mais de temps en temps, un artiste ou un groupe parvient à se faire une place. Des groupes comme Jimmy Eat World ou Death Cab For Cutie ont tourné pendant des années pour se construire leur fanbase, vendre des disques et enfin trouver un deal sur une major. De toute manière, tant que j’aurais des fans qui apprécieront ma musique, je continuerai à écrire pour eux.

5 – Tu as collaboré avec Andrew Mc Mahon du groupe Jack’s Mannequin. Comme toi, il a souffert d’une maladie du sang. Etait-ce symbolique pour toi de travailler avec lui ?

C’était une expérience incroyable. Il écrit de superbes chansons et c’est un honneur d’avoir pu chanter sur deux de ses chansons (« Spinning » et « Crashing »). Jack’s Mannequin est l’un de mes groupes préférés et Andrew est un véritable artiste, très talentueux et humainement adorable.

6 – As-tu d’autres projets de collaborations ?

Je n’ai pas aucun projet pour le moment. La plupart du temps, je décide de travailler avec quelqu’un au fil des rencontres. Je trouve cela plus excitant.

7 – Tu as déménagé à Orange County, en Californie, il y a 7 ans. Est ce que cet endroit t’a inspiré ?

Oui ! Il y a énormément de gens et d’endroits différents à Orange County. Cela me donne de la matière à écrire. Mais c’est plutôt la transition et les choses de la vie que j’ai traversées qui ont inspiré mes 2 premiers albums. « Apples & Oranges » étant une époque où j’étais heureuse, ou tout était nouveau et excitant. « Connect the Dots » est un chapitre un peu plus sombre avec beaucoup d’émotions… J’ai été fauchée, je suis tombé amoureuse… J’ai écrit sur tout cela.

8 – Tu as visité la France en mai dernier. Peux-tu nous dire ce que tu sais sur notre pays et ce que tu as aimé ?

J’ai adoré visiter la France ! Parmi les artistes français, j’apprécie des groupes comme Air, Daft Punk et Phoenix. Je suis allée à Nice, Saint Jean Cap Ferret, Annecy puis Paris. Chacun de ces endroits est unique. Nice est vraiment très près de la mer et la Cote d’Azur est incroyable. Concernant Paris, j’ai tout de suite senti toute la culture et l’art qui émerge de cette ville. Je m’attendais à voir une grande ville étouffante où tout va trop vite, mais j’ai trouvé que Paris avait gardé une taille humaine. C’est une ville magnifique, de jour comme de nuit !

9 – As-tu quelque chose de spécial à dire avant que l’on se quitte ?

Merci pour cette interview et j’espère que vous apprécierez ma musique. Merci ! (en français dans le texte).

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Propos recueillis par Luke pour All The Rage Tv