Interview: Daniele Tofani (Hopes Die Last)
-27/02/12 16:20
À l’occasion de la sortie de leur nouvel album Trust No One, nous avons rencontrer Daniele Tofani, le frontman d’Hopes Die Last.
- Tout d’abord peux-tu présenter le groupe pour ceux qui ne vous connaissent pas s’il te plait ?
Merci et salut tout le monde, on est Hopes Die Last, un groupe de post-hardcore de Rome. On joue ensemble depuis 2006, dans nos bagages nous avons un EP et un album, ainsi que plusieurs tournées autour du monde. Si l’on suit notre programme on aura plein de surprises pour 2012.
- Cela vous a pris presque deux ans et demi pour sortir votre deuxième opus, mais l’attente valait le coup. Vous avez vraiment voulu prendre votre temps pour l’écrire ou est-ce que les choses se sont simplement déroulées de cette façon ?
En fait l’album est prêt depuis longtemps, mais la « bureaucratie musical » joue parfois des tours quant au processus de sortie d’un album. Mais honnêtement je pense que ce retard nous a été bénéfique et constructif, cela nous a permis de revoir et d’affiner notre travail, et également d’ajouter certaines pistes qui n’étaient pas prévues pour être dans l’album au départ.
- Avec Six Years Home vous aviez sorti un clip visant à promouvoir l’album, cette fois-ci vous avez vu mieux et plus grand en sortant deux superbes vidéos, pour le prochain ce sera trois ?
Ouais, cette fois ci on avait décidé de faire les choses en grand, puisque pour le précédent album on avait tourné qu’une seule vidéo. C’est pour cela que pour ce nouvel opus on a fait un court métrage divisé en deux vidéos que sont « Unleash Hell » et « Never Trust The Hazel Eyed », une troisième vidéo sortira au même moment que l’album.
- On est en 2012, le nom de votre album est Trust No One, et la pochette représente un genre d’enfant-zombie, qu’est-ce ce que vous attendez de 2012 ? Une apocalypse de zombie ? Moi c’est le cas…
Non non, pas d’apocalypse ni de zombie…rien de ce genre.
Le concept qu’exprime l’artwork est intimement lié au nom de l’album. C’est une petite fille qui incarne l’innocence, avec la bouche pleine de sang puisqu’elle a clairement tué et mangé quelqu’un. C’est en cela que la pochette amène au titre Trust No One, pas même les choses les plus innocentes et inoffensives.
- Quelle était votre inspiration majeure quand vous écriviez l’album ?
La plus grosse partie vient de nos expériences personnelles, celles qui nous ont profondément frappées au cours de ces dernières années. C’est vraiment très introspectif et autobiographique.
- Vous avez réussi à trouver l’équilibre parfait entre des mélodies très atmosphériques et l’agressivité du hardcore, comment avez vous écrit ce genre de chose ?
On ne suit pas de processus particulier lorsque l’on écrit. Parfois on se rassemble tous dans notre studio et on travaillent ensemble du début jusqu’à la fin d’un morceau, mais parfois l’idée majeure que suivra la piste est le fruit d’un seul d’entre nous, on discute alors de la proposition pour voir si on peut l’améliorer, et si c’est le cas on bosse dessus avec le reste du groupe pour en faire le meilleur morceau possible.
- Ce n’est pas seulement les mélodies qui sont atmosphériques mais parfois le morceau entier l’est, comme les interludes ou des morceaux tels que « Six Years Home » et « Icarus » dans lesquels je décèle un gros potentiel. Est-ce que c’est le genre de musicalité que vous aimeriez explorer avec Hopes Die Last, des choses sonnants post-rock/ambient ?
On a toujours trouvé intéressant d’expérimenter les musiques d’ambiance ou les parties instrumentales. La plupart de ce genre de morceaux présent sur nos albums sont le résultat de jam sessions faites dans notre studio de répétition.
- J’ai l’impression que toi, Daniele, tu as vraiment amélioré ton chant crié, c’est quelque chose que tu as vraiment travaillé ?
Bien entendu. Il y a une envie constante de progresser car tu peux toujours t’entrainer et devenir meilleur. On arrive à se remodeler constamment grâce à l’entrainement et la volonté, le truc c’est de ne jamais s’enfermer dans des buts à atteindre ou de s’imposer des limites. Dans notre cas, c’est surtout sur scène que l’on apprend, je sais que les tournées nous aident beaucoup pour améliorer nos performances parce que chaque soir on a les retours instantanés du public.
- Grâce à cela vous pouvez maintenant explorer de nouvelles sonorités tel que les growls ou encore de très puissants breakdowns qui n’étaient pas présents sur Six Years Home. Cette lourdeur était-elle ce que vous recherchiez ?
Oui, on voulait vraiment faire un disque qui ferait soulever la foule pendant nos concerts, quelque chose capable de faire bouger une salle entière ! C’est pourquoi on a donné à l’album cette impression plus agressive et plus puissante.
- Je vais poser cette question à chaque clean vocalist que j’aurai la chance d’interviewer : Comment est-ce que Becko garde une voix si claire et pure ?
Je suis sûr qu’arrêter la cigarette a dû aider à rendre sa voix encore plus claire (rires).
- La dernière piste de l’album est un featuring avec Nesko, c’est votre deuxième travail avec lui, êtes-vous intéressez par d’autres collaborations avec des dj’s ou même un EP de remixes pourquoi pas ?
Nesko est un très bon ami à nous, et chacune des choses que l’on a faite avec lui a réveillé quelque chose à l’intérieur de nous, c’est sûr. Qui sait…..attendez vous à quelque chose de vraiment cool et complètement insensé pour le futur…. !
- Vous avez inclus votre cover de Katy Perry dans la tracklist de l’album, vous aviez prévu de le faire quand vous avez repris ce titre ou est-ce qu’il s’agissait d’une blague au départ ? Vous seriez intéressés par une participation dans les Punk Goes Series ou même dans un simple autre cover d’un morceau pop ?
Tout a commencé comme une blague. Un jour on écoutait ce morceau de Katy Perry à la radio et on s’est dit « Qui sait…si ça se trouve ce ne serait pas si mal si on la reprenait à la sauce Hopes Die Last ». On l’a immédiatement arrangée et enregistrée. Mais comme je l’ai dit, c’était juste un jeu pour nous, je pense que notre expérience des covers est morte pour le moment.
- Avec un tel album pour pourriez devenir un groupe majeur sur la scène post-hardcore, et avec cela vient de belles opportunités, avec quel « gros » groupe aimeriez-vous partir en tournée ?
On est toujours très intéressés pour jouer en première partie de gros groupes, c’est vraiment positif quand on veut promouvoir sa musique, quand on veut qu’elle touche le plus de monde possible et qu’elle tourne le plus loin possible. Cependant, si je ne devais donner qu’un nom j’irai avec Bring Me The Horizon assurément.
- Un jour j’ai laissé un message sur votre mur facebook et vous m’avez répondu dans la journée, c’est vraiment quelque chose qui a de l’importance pour les fans et apparemment vous l’avez compris. Vous vous sentez proche d’eux ? Où se trouve la limite de votre vie privée ?
Oui, on se sent vraiment proche de nos fans, aussi parce qu’ils nous montrent constamment leur soutien, de n’importe quel partie du monde. C’est un véritable honneur pour nous. On adore réellement être en contact avec eux, leur faire savoir que l’on est présent et qu’on est réellement flattés par ce qu’ils nous disent. On veut aussi qu’ils sachent que nous sommes des gens simples, tout comme eux, le genre de mecs avec qui tu peux trainer et aller prendre une bière. On est pas de ceux qui pensent que le groupe ne se résume qu’à aux. On doit énormément aux fans, leur amour et leur respect pour ce que l’on fait, c’est finalement la seule raison pour laquelle on fait de la musique.
- Comment va la scène metal en Italie ? En France on commence à avoir pas mal de groupes intéressants, et comme on est voisin, peut-être est-ce la même chose, vous avez des noms de groupe que l’on devrait écouter ?
Pour être honnête, notre scène metal est aussi foutue que le pays tout entier. Malgré tout, parmi les nouveaux groupes je peux te donner le noms de quelques uns de nos compatriotes, qui valent vraiment le coup : Fear the Sirens, Swanshore, Device et The Avalanche Diaries
- Votre ancien « screamer » est parti pour un autre groupe, vous avez des nouvelles de lui ?
Question suivante s’il vous plait ?
- En Parlant d’autres groupes, les deux vocalistes (Daniele et Becko) ont démarré un groupe de alternative/post-rock qui s’appelle Everland, et Becko a également un autre projet qui s’appelle Dungeon Elite. Qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur ces projets ?
C’est un moyen de s’écarter un peu de notre musique et d’élargir nos horizons….mais c’est également un moyen de prendre du plaisir bien entendu.
- Si je ne me trompe pas vous être en train de planifier un European Tour qui franchira les frontières françaises, vous voulez dire un mot pour vos fans français ?
On est en train de planifier ça en effet, et bientôt on sera en mesure de vous donner plus de détails là dessus. Dans un même temps, je voudrai juste dire merci à tout le monde et également que l’on vous attend bien chaud car quand on reviendra on va tout exploser.
Interview et Traduction par Tommy Hennequin
- First of all, please introduce yourself/ves for those who may not now you.
Thank you and hi everyone, we are Hopes Die Last, we are post hardcore band from Rome . We’ve been playing together since 2006, we have an Ep and a full-length album behind us and several tours around the world… plus new surprises in 2012, accordingly to our schedule.
- It took you almost two years and a half to release your second record, but it was definitely worth waiting. Did you want to take your time to make it exactly the way you wanted or is it just the way things went ?
Actually the album was ready far-back, but musical bureaucracy sometimes plays nasty tricks on the linear process of a record’s release. But honestly I think it has been a constructive and positive hitch, because we’ve had the chance to revise and refine our work and add some new tracks that weren’t expected to be in the album.
- With Six Years Home you released a music video to promote the record, this time you made it bigger and better by releasing two great music videos. is it going to be three video for the third record ?
Yes, this time we’ve decided to do things in a big way, since for our previous record, we’ve shot just one video. So with the new record, we’ve made up a short-movie split in two videos: “Unleash Hell” and “Never Trust The Hazel Eyed”, and a third one will come along with the release of the new album.
- We are in 2012, the name of you record is Trust No One and the cover is a picture of a zombie kid, is that what you are expecting from 2012, a zombie apocalypse ? Because I do….
No, no apocalypse, no zombies invasions…nothing of that kind.
The concept expressed on the cover is closely tied to the title. It’s about a little girl, who embodies innocence, with her mouth bloodstained because she has clearly killed and eaten up someone. That recalls the title: Trust no one, not even the most innocent and harmless things.
- What was your biggest inspiration while writing this album ?
The biggest inspiration comes from each of our personal experiences that deeply stroke us in these last few years. It’s very introspective and autobiographical.
- You managed to find a perfect balance between atmospheric melodies and the aggressive side of hardcore, how do you write your music ?
We don’t follow a precise process when we write music. Sometimes we all gather in our studio and we all work on the same piece from the very beginning, sometimes the main idea is fruit of only one of us, and we bring it to the table as a proposal and if it has potential, we work on that to improve it with the help of the rest of the band.
- It’s not only the melodies which are atmospheric but sometimes the whole song is, like your interludes and songs like “Six Years Home” or “Icarus” which I think have a strong potential. Is that a part of music that you want to explore in Hopes Die Last, some post-rock/ambient stuff ?
We’ve always found interesting experimenting on ambient and instrumental pieces. Most part of these kind of songs in our records, are the result of jam sessions born in our rehearsal studio.
- I feel like Daniele really improved his screaming, is it something that he worked on ?
Of course, there’s a constant attempt to improve. You always can teach yourself how to get better.
We can mould ourselves with willpower and practice. Never sink into goals or impose ourselves limitations. In our case, stages are a good school, I know tours help our performances very much, because every night we have a direct feedback from the audience.
- Thanks to this you can now explore some new sounds like growls or very big breakdowns that weren’t on Six Years Home. Were you searching for a louder side of your music ?
Yes, we really wanted to make a record that could stir up audiences during our live shows. Something able to bring clubs down! That’s why we’ve given this album a more aggressive and powerful imprinting.
- I’ll ask that question to every great clean vocalist that I’ll have the chance to interview : how does Becko keep his voice so clean and pure ?
I am sure giving up smoking helped his voice getting more clean, ahahah.
- The last track of the album is a featuring with Nekso, it’s your second work with him, are you interested by more collaboration with dj’s, or doing an EP of remixes ?
Nekso is a big friend of us and everything we’ve done with him has aroused something inside of us for sure. Who knows… Expect something really great and insane for the future…!
- You included your Katy Perry cover in the tracklist, did you plan to do that in the first place with that song or did it start as a joke? Would you in the future be a part of the Punk Goes Pop series? Any idea of another pop song you’d like to cover in the future?
Everything started as a joke. One day, listening to Katy Perry’s song on the radio, we said: “Who knows….maybe it wouldn’t be that bad if we try to make it in Hopes Die Last style”. It was immediately re-arranged and recorded. But as I’ve said before it was just a nice game for us, I think our experience with covers is over at the moment.
- With this record you could become a big band on the post-hardcore scene, and with that comes great opportunities, which “big” band would you like to go on tour with ?
We are still very interested in playing as supporter of big bands, it’s very positive to promote your music, reach a lot of people and spread it around the most far away possible. However, if I should name a band in particular I’d say Bring Me The Horizon for sure.
- I once left a message on your Facebook wall and you responded within a day. It’s something that really matters for the fans, and apparently you understood that. Do you feel close to your fan ? Where do you draw the limit of your privacy?
Yes, we feel really very closed to our fans, also because they constantly show us all their support, from every part of the world. It’s such a honor. We really like to stay in touch with them, and let them know we are present and flattered to get their kind words. We also want them to know that we are simple people, just like them, the guys you can hang out with and go out for a beer. Not those who think “they are all that”. We owe to them a lot, and their love and their respect towards us, is the only reasons why we do this job after all.
- How is the metal scene in Italy ? Out here in France we are starting to have numerous interesting bands, since we are neighbors, maybe it’s the same, any bands you want us to listen to ?
To be honest the metal scene is screwed up like our whole Country. But among all the brand new bands, I can name some of our fellow citizens, who are very worthwhile: Fear the sirens, Swanshore, Device and The avalanche Diaries.
- Your former unclean vocalist left for another band, any news from him ?
Next question please?
- Speaking of other bands, both vocalists Daniele and Becko started an alternative/post-rock band called Everland and Becko is also in another project called Dungeon Elite. What can you say about those side-projects ?
It’s a way to space out in the music world and expand our horizons…and have fun too, of course.
- If I’m not mistaken you are planning an European tour which will cross our french borders, do you want to say something to your french fans ?
Sure, we are planning it and soon we will be able to give you more detailed updates. In the meanwhile I just wanna say thanks to everyone and that we expect you to be well-warmed up because when we will come back, it will be a total blast!
Interview by Tommy Hennequin
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