The Rodeo Idiot Engine : Studio report exclusif (pt. 4)

Jour 5

Ce jour sera uniquement consacré à la réécoute des morceaux afin d’imaginer les guitares supplémentaires ou de voir si on trouve quelques pains qu’il faudra rejouer. On se chambre à tout va à propos de nos jeux respectifs et on prend vraiment beaucoup de plaisir à ajouter toutes ces finitions à nos morceaux. On utilise une Telecaster et une Les Paul pour les 3eme et 4eme couches de guitares afin de vraiment apporter une autre couleur au son global. Sur tout l’album on joue sur des ESP/LTD à micros actifs du coup là ça change énormément et ça prend encore plus de gueule.

En début de soirée on s’attaque au seul sing along de l’album, un morceau guitare/chant qu’on enregistrera, Jérôme et moi dans les escaliers du studio dans une configuration vraiment bizarre mais qui va nous permettre d’avoir un chant au son très différent des autres titres. Au final on est très étonnés du résultat car nous ne l’avions jamais répété avant et que la plupart des arrangements ont été faits 5 minutes avant la prise. Grosse surprise pour tout le monde.

On prend une pause d’une heure pour aller voir notre pote Quentin d’As We Draw en concert avec son projet solo Throw Me Off The Bridge et on revient pour faire tous les backings de l’album. On expédie ça en une petite heure. Tout le monde y passe et, même si on ne gardera surement pas tout ce qui a été crié ce soir-là, on en gardera de bons souvenirs.

Jour 6

Journée geek au programme. On passe à la dernière étape du processus, le re-amping qui consiste à faire rejouer tous nos morceaux sur nos amplis les uns après les autres après avoir trouvé le son qui convient. Du coup on se lance dans des dizaines et des dizaines de tests en tous genres. Placements de micros, choix du baffle, de la tête d’ampli, réglages de cette dernière et j’en passe.  Au début c’est intéressant et très instructif mais après 6 heures la tête dans son ampli tu ressors avec un gros mal de crâne et pour être honnête des fois tu ne sais plus trop où tu en es. Heureusement qu’Amaury fait très bien son boulot et qu’il arrive à rester concentré sur le moindre détail sonore.

Sur toute la session du jour on arrive donc à re-amper les deux guitares. Ouf, reste plus que la basse demain.

Jour 7

On commence à sentir que c’est la fin, on est un peu tristes et malgré le manque de sommeil et la grosse charge de travail que ça représente on se rend compte qu’on était bien là. Le studio n’est vraiment pas une étape facile dans la vie d’un groupe. On doute beaucoup, on est déçu de soi-même mais à d’autres moments on est fiers et étonnés du résultat. C’est un mélange étrange de sentiments mais qui contribue à faire d’un album ce qu’il est.

Bref passons à la basse sur laquelle on bataille jusqu’à 14h. On n’avait jamais eu un tel son, Thomas n’en revient pas. Ça sert de glue à tous les éléments et ça nous donne une grosseur qu’il nous manquait.  Ceci nous laisse 3 heures pour s’occuper d’un dernier interlude sur laquelle on expérimente beaucoup avant d’arriver au résultat souhaité.

Malheureusement on est pressés car certains travaillent le lundi matin et Bayonne est à 7heures de route de Laval, il est 19h et on n’est pas encore partis… On aurais aimé passer la soirée avec Amaury mais les obligations de la vie nous rattrapent. On récupère des mises à plats, on se salue un peu tristes et on trace direction la maison.

Sept jours pour accoucher du travail et de l’énergie fournis cette dernière année en salle de répète et sur les routes de toute l’Europe. C’est fait, on nr peut plus faire marche arrière. On attend maintenant impatiemment la première version du mix, sans parler de la sortie du disque. Pas encore de date prévue mais celle ci sera annoncée dans les prochaines semaines.

The Rodeo Idiot Engine