Aiden : Disguises

- 28/03/11 09:21

Loin des sentiers battus du Post-Hardcore qui ont jalonné les premiers albums du quatuor de Seattle, le cinquième opus de la bande de Wil Francis est dans la lignée de son prédécesseur (Knives, 2009) : un bon vieux Punk.

L’album commence plutôt bien avec une intro percutante sous forme d’hymne, qui à mon sens est parfaite pour les concerts (possibilité de chanter en cœur avec le publique) puis avec un premier son qui envoie. Du bon punk incisif, avec quelques cris distinguables en background, une batterie puissante, bref un son simple mais efficace qui vient joliment caresser nos tympans.

Alors là je suis embêté parce que j’étais parti pour vous présenter le reste de l’album comme un soufflé au fromage qui s’affaisse au fur et à mesure de la cuisson mais j’ai cependant choisi d’écouter de nouveau l’album histoire d’être sûr de n’avoir rien raté. Et effectivement j’avais raté pas mal de choses et j’ai eu l’impression à la deuxième écoute que j’avais un peu bâclé la première.

Tout d’abord cet album est plein de bonnes subtilités tels que des passages de films/discours disséminés dans les chansons tout au long de l’album (désolé je n’ai pas été capable d’en reconnaître), des refrains où les backgrounds vocaux sont de puissants choeurs ou encore cette superbe outro qu’est Radio, une ponctuation piano/voix bien vue et bien venue. On apprécie le geste.

On retrouve des classiques du genre et du groupe comme le puissant Shine ou l’efficace ReEvolver avec ses parties de batteries « classiques » au genre. On regrette que le groupe n’est pas pris plus de risques pour leur single (Walk Among the Dead) qui malgré son efficacité reste un peu banal. J’aurai préféré voir un Horror Queen ou A Portrait of the Artist, morceau où on sent bien que l’intérieur de la tête de Wil est un beau bordel, jusqu’à l’explosion finale rendant le reste du morceau un peu…fade.

Bien évidemment l’album n’est pas parfait et on se lasse parfois des rythmes trop répétitifs et barbants qui entourent de pourtant bons refrains (Malevolant Conversion) et où on placerait bien un bon growl bien puissant avant de laisser les guitares s’envoler. Je ne comprends également que peu l’intérêt du duo The Essence (interlude) et Hysteria dont l’insipidité et le manque d’originalité sont flagrants. L’interlude Portrait de Knives m’avait pourtant paru du plus bon goût, il faut croire qu’on ne gagne pas à chaque fois. Il y a néanmoins une petite variété dans cet album, un morceau que je qualifierai audacieusement de speed punk et qui est à mon sens le plus violent de l’opus (Perfect Muse). On voit bien néanmoins que Aiden n’est plus trop branché violence sonore et agressivité vocal (le morceau ne dure que 2m18 et fini dans une toute relative douceur).

Un album intéressant mais qui reste loin du Conviction qui m’avait fait chaviré (avec les morceaux Teenage Queen et Believe). À écouter pour les fans de Punk et de l’avant-dernier album du groupe. Pour les autres, penser à l’écouter une deuxième fois.

Tommy

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