As They Burn – Aeon’s War

- 22/08/11 14:50

As They Burn fait partie de ces rares groupes qui ont su, depuis quelques années, me redonner foi en la scène française. Leur premier EP, « A new Area for our Plagues« , avait très largement su me convaincre des nombreuses qualités du groupe et cela faisait donc quelques temps que j’attendais ce second effort. Ne tournons pas autour du pot, cet « Aeon’s War » répond très largement à mes espérances et va même bien au-delà en montrant que le groupe a su évoluer, se créer son univers et gagner à la fois en puissance, en précision et en originalité.

L’album commence avec la piste « Bless my Will « , qui monte lentement, très lentement. Ici pas de piste d’intro, mais le groupe prend tout de même le temps de nous faire rentrer dans l’album en faisant progressivement monter la pression, avec une intro de plus d’une minute, comme il les aime. La part belle est faite aux instruments, et pour cause, chacun mérite toute notre attention, chacun redouble d’inventivité et nous transmet surtout ce sens du rythme particulier à As They Burn, un certain groove qui vous donne immédiatement envie de bouger quand vous les écoutez, et les place largement au-dessus du lot. A l’issue de cette intro, c’est l’explosion de violence de toutes parts. La voix de Kevin a gagné en puissance, la batterie assène sa double pédale sans répit, et la pression ne redescendra pas jusqu’à cet ultime break à la dernière minute, terriblement efficace. Mais c’est pour moi à partir de la deuxième piste que l’on passe véritablement aux choses sérieuses. « City of Pyramids » annonce la couleur dès les premières notes, où est bien présent ce groove dont je vous parlais plus haut. Mais c’est surtout à partir de ce morceau que l’on découvre une constante de cet album qui dévoile à mes yeux la prise de maturité du groupe et fait la différence : au milieu de cette avalanche de violence, des retombées de pression dans des passages très atmosphériques, souvent pesant, inquiétants, et qui nous prennent totalement à contrepied. Que la voix s’efface (« City of Pyramids« ), soit chantée (« Distorted Rules« ) ou murmurée («  Beg for Death « , «  Psychoactive Green Fairy  » ou «  Unfinished Creature « ), cela apporte toujours à cette ambiance qui n’est pas sans me rappeler les anciens albums de Deftones. Et ces intermèdes ne rendent que plus percutantes les explosions qui suivent généralement, et font beaucoup plus d’effet qu’un classique breakdown comme on a l’habitude d’en entendre. Les pistes s’enchaînent et ne se ressemblent pas. On dénote l’apparition du leader de Darkness Dynamite sur « Scarlett The Sacred Whore« , le single Distorted Rules vient nous donner envie de créer un mosh pit au milieu de notre chambre alors que Beg for Death nous apporte un aspect un peu plus mélodique – du côté instrumental du moins – du groupe. On pourra enfin souligner « Psychoactive Green Fairy« , qui semble nous apporter un surprenant havre de paix pendant 1mn30, pour mieux laisser l’agressivité reprendre ses droits.

L’album est finalement à l’image de son artwork (que l’on ne peut que saluer au passage) : majestueux, possédant une atmosphère particulière, menaçante d’une certaine manière, et près à tout écraser. On n’a qu’une seule hâte : les voir au Nouveau Casino le 30 septembre prochain.

Tracklist :

1. Bless My Will
2. City of Pyramids
3. Scarlett the Sacred Whore (feat Junior Rodriguez)
4. Distorted Rules
5. Beg for Death
6. Aeon’s War
7. Philosophical Research Society
8. Psychoactive Green Fairy
9. Unfinished Creature

Jason Diaz

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