CityCop – « Seasons »
-19/03/12 17:07
Du screamo sur des instrus indie ? Ouais, pourquoi pas on dit les quatre gars qui forment CityCop. Il faut croire que l’Ohio n’est pas si perdu que cela, et qu’à part l’auto-proclamé King LeBron James, il y a d’autre gens de talent qui sortent de cette partie nord des États-Unis assez peu en vue en temps normal.
Les spoken words de l’introduction de Seasons font immédiatement penser à La Dispute, autre groupe venant du nord des États-Unis (ndr : Grands Rapids dans le Michigan), mais assez vite on se rend compte que CityCop a puisé ses influences dans des styles tellement différents qu’ils en ont fait quelque chose de complètement original et de simplement beau. On a donc une batterie résolument hardcore/punk, une voix qui oscille entre le spoken words, l’indie et le screamo, puis une guitare folk qui feraient penser à un album de Into It. Over It ou au plus récent Wha Happen ? de Kurt Travis.
Comme l’insinue de manière remarquablement subtile son titre, Seasons parle des saisons, et mis à part l’introduction, chaque piste nous dépeint l’une des saisons terrestres, même si elles ne veulent plus dire grand chose aujourd’hui (# mode météorologue off). Les plus identifiables sont le printemps et l’hiver. « Spring » est emprunt de légèreté et d’insouciance, après tout c’est à cette époque que chaque chose commence à naitre, c’est donc tout naturellement par là que le cycle commence. Forcément il doit se terminer par « Winter », le morceau le plus froid, le plus triste, le plus sombre également. Lorsque l’une des premières phrases de ton morceau est « Home is where the heart is, but mine is made of stone », tu sais que tu n’es pas là pour rigoler. C’est mon morceau préféré, parce qu’il apporte tellement de chose, même si il est par essence plus dépressif que les autres (surtout après un étonnamment rafraîchissant « Fall », l’automne étant pourtant la période la plus triste de l’année).
Voilà donc un EP qui pourrait en intéresser plus d’un, le mélange des voix criées, et l’ambiance instaurée à la guitare sèche, en parfaite contradiction avec la batterie ne donne que plus de personnalité à Seasons. J’attends avec impatience de voir ce que CityCop pourra faire une fois cet EP passé.
Tracklist :
01. Bluebird
02. Spring
03. Summer
04. Fall
05. Winter
Tommy
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