Crown the Empire – « The Fallout »

L’un des nouveaux venus en 2011 qui avait pas mal intrigué avec son EP Limitless, et qui nous avait par la suite accordé une petite interview dans laquelle on avait découvert des gens – certes jeunes – mais avec la tête sur les épaules et avec un véritable univers. Un an plus tard un screamer a été ajouté à la team, ils ont signé – comme on l’avait prédit – chez Rise Records et ils sortent leur projet The Fallout, un album à l’univers particulier, qui souffre de grosses lacunes d’originalité (vous en doutiez ?) mais qui reste intéressant et qui peut faire entrevoir une lueur d’espoir chez les texans.

Pour commencer, je suis très réceptif au chant clair de Andy, il n’a pas un grain incroyable, il n’a pas non plus un souffle à tomber par terre mais il a sa petite touche qui fait que je le reconnaitrais à 500m. Sa façon de terminer ses phrases ou même ses formulation lyriques font que c’est un jeune homme qui a de l’avenir et un énorme potentiel (il n’a que 18ans). Le nouveau screamer (sur l’EP Andy assurait également les screams) a un grain déjà beaucoup plus commun, et sa réelle utilité ne se révèle qu’en live, non pas que je lui sois insensible, mais il y a très peu de phases dans cet album où je me suis dit « waow il envoie le bois ». The Fallout est donc un album romantique, explorant l’idée de bien et de mal jalonnant un amour impossible, et cela se ressent ne serait-ce que dans les titres des morceaux, dans le cover de l’album ou même dans les deux premiers clips qui ont accompagné sa sortie.

Il y a quelques morceaux qui méritent notre attention : tout d’abord « The Fallout », sans aucun doute la meilleur piste, parfaitement maitrisé techniquement et vocalement et qui se jumelle bien avec l’introduction « Oh, Catastrophe » ; « Memories of a Broken Heart » a un bon impact grâce à son refrain et « Makeshift Chemistry » peut également avoir son charme une fois qu’on l’a digéré et qu’on l’écoute pour autre chose que son « ahahah, I don’t give a FUCK ». The Fallout débute donc de manière très correcte, mais s’essouffle très vite, la recette devenant vite redondante et le simple fait que les refrains soient souvent très bien ne suffit pas à maintenir éveillé l’auditeur. Finalement le tout traine en longueur et nous démotive à continuer, on se réécoute un petit coup « The Fallout » pour reprendre des forces mais l’attraction de l’univers des kids perd peu à peu de son effet. On pourrait sauver « Menace » ou encore « Evidence » mais on ne saute pas de joie.

Même si il y a de très bonnes idées, du talent et du potentiel à la pelle, des arrangements sympa et une atmosphère qui peut s’avérer enivrante, cela ne suffit pas pour que cet album de Crown the Empire soit une satisfaction à mes yeux. Petite déception même si on est loin de la catastrophe.

Tracklist :
01. Oh, Catastrophe
02. The Fallout
03. Memories of a Broken Heart
04. Makeshift Chemistry
05. The One You Need
06. Menace
07. Graveyard Souls
08. Two’s Too Many
09. Evidence
10. Children of Love
11. Johnny’s Revenge

Tommy