Deep In Hate : Origins Of Inequality

- 08/05/11 17:55

Encore un groupe français qui commence à faire parler de lui, Deep in Hate et son Brutal Deathcore vient envahir nos salons avec son second album Origins of Inequality. Avant même de commencer à écouter le son je constate que j’aime beaucoup le nom du groupe ainsi que le nom de l’album et surtout l’effet que procure les deux réunis (ceux qui auront le même raisonnement que moi passeront cinq bonnes minutes à méditer mes avis), ce n’est pas très important mais ça aide à se mettre en de bonnes conditions.

Globalement cet album est plutôt bien construit, il alterne entre des morceaux de genres différents, ou plutôt avec des influences différentes, puisque l’on peut passer d’un morceau de deathcore à du trash métal ou encore à quelque chose de beaucoup plus hardcore. Pas toujours adroit – à l’image de son opening sobrement intitulé Introduction qui n’est pas franchement du meilleur goût – le five-piece-band de Paris manie cependant l’art du death avec élégance et virtuosité. Tant au niveau de la voix – très lourde – que des instruments – toujours bien maîtrisés – nos français ne s’emballent pas dans l’extravagance tout en respectant leur contrat : nous faire slamer sur du gros son.

On pourrait leur reprocher des guitares parfois un peu trop arrogantes, trop death métal, comme du Black Dahlia Murder poussé à l’extrême avec beaucoup trop d’aigües. La double pédale est, elle aussi, parfois utilisée en abondance mais d’une manière générale les passages douloureux sont très courts.

En effet grâce à une faculté intéressante à revisiter plusieurs genres au sein d’une même chanson Deep in Hate ne commet jamais d’erreurs très longtemps. Les deux guitaristes maitrisent parfaitement les styles explorés et se jouent de nous de part leurs riffs et breakdowns teigneux. Sands of Time en est l’exemple typique, on y est baladé allègrement à travers différents univers et pour seul guide la bonne grosse voix d’ogre du frontman.

Matt (vocals) est clairement un atout de poids pour cette formation, sans être le frontman de la décennie il permet d’entourer plus que convenablement ses coéquipiers les zicos et apporte la puissance essentielle à tout album de death qui se respecte.

J’aurais aimé que l’intro de Return to the Source serve d’interlude plutôt que de l’inclure dans le morceau directement. Un problème d’esthétisme uniquement puisque le reste de la chanson alterne entre un rythme hardcore des plus savoureux et du trash death ennuyeux (cf problème de double pédale agaçante). Le morceau en est équilibré alors qu’il pourrait être énorme.

J’ai la critique dure mais c’est pour mieux rebondir. Pour ma part des morceaux comme Unworthy Species ou Lobotomizing the Masses sont à la hauteur de gros bonnets du death métal, j’ai déjà cité The Black Dahlia Murder mais on pourrait y ajouter Aborted ou encore All Shall Perish. La flatterie peut être facile mais si DiH continue sur sa lancée ils pourraient très bien se retrouver en guest special du prochain Bonecrusher Fest.

La superbe interlude For Our Fathers en guitare sèche, djembé et solo rock & roll est à tomber et me laisse speechless.

Ensuite je me dis que l’album aurait dû s’arrêter sur le morceau Seven Days of the Talion, pas parce que celle qui suit est mauvaise, mais parce qu’à ce moment là de l’écoute je trouve que la toute fin du morceau est parfaitement appropriée et superbement gérée. C’était mal connaître nos parisiens qui offrent un final tout aussi maitrisé, parfait pour une outro.

Un bon album, au dessus de la moyenne même pour nos français. Attention à ne pas faire des opus trop longs tout de même, 45 minutes pour du brutal death, on en a vite plein le crâne. Cependant les amateurs de ce genre de métal très brutal ne devraient pas être déçus. Tout comme Deep in Hate qui peut être fier d’exhiber sa production pour prouver que le métal français new wave en a une paire.

Tracklist :

1.Intro
2. Legions of the Weak
3. Unworthy Species
4. Sands of Time
5. Return to the Source
6. Lobotomizing the Masses
7. Origins of Inequality
8. For Our Fathers
9. Virtual Supremacy
10. Seven Days of the Talion
11. From Above the Anthill

Tommy

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