Driving Down The 101 – Never Say No To Panda

Le premier EP de ce combo pop-punk/hardcore est virtuellement entre mes mains : vive la génération digitale. Composé de cinq membres venues de Paris et Lille ce groupe tente de gravir les échelons de l’industrie musicale en distillant un son proche de la vague happy hardcore, nouveau genre à la mode qui fait des émules, et qui – pour ma part – me passionne. La passion, ce groupe semble l’avoir pour les pandas, « Never Say No to a Panda » y fait clairement référence (bien que ce soit probablement tiré de la série de pub hilarante du même nom) ainsi que le terme « pandacore » que l’on retrouve un peu partout quand on s’approche du groupe. Je m’attends donc à un gros truc bien barré et bien fun. Parfait pour remonter le moral de cet été au combien maussade.

Quand on est un groupe non US de happy hardcore, on est comparé à A Day to Remember, quand on est français, on est comparé à Chunk no Captain Chunk. Évidemment le raccourci est rapide et il est tentant, cependant le hardcore de Driving Down the 101 est foncièrement différent des CNCC. La grosse différence c’est que le scream y est en majeure partie inexistant, la voix de Max (frontman) se contente de débiter les lyrics sans quasi jamais y introduire l’élément hardcore vocal. C’est au niveau des breaks et des two steps que l’ont retrouvera se côté « core ». Les rythmes sont tellement entrainants que j’ai presque envie d’appeler cela du riot pop punk, mais après tout, qu’importe le nom tant qu’on à l’ivresse. Et quitte à détruire la comparaison la voix un peu niaise et « enfantine » du frontman de CNCC n’est en rien celle de celui de DDT101 tout comme l’absence de sons électroniques.

Que ce soit par les choeurs très présent dans chaque piste (qui donnent ce côté riot) ou par les mélodies parfois unificatrices, et parfois touchantes – comme sur la presque-interlude instrumentale «  99705; 64° 45’04 »N 147°2140744 »W  » – l’EP nous donne quelque chose de très festif et de très frais. Un vrai brumisateur qui se confirme avec la piste « 6 Pack + 1, No Broadkill! » qui donne envie de faire la fête autour d’une piscine avec ses mates. Ce morceau est celui qui vendra l’EP et certainement celui qui vendra le groupe. Au niveau des défauts, j’énoncerai deux choses : les morceaux ont tendances à beaucoup (trop) se ressembler et la voix du frontman manque un peu de tonus (pour le studio en tout cas).

Tracklist :

01. Stop it Before it Changes You

02. Face Up, Give Nothing Back

03. 99705; 64° 45’04 »N 147°2140744 »W

04. 6 Pack + 1, No Broadkill!

05. Everything Remains to Be Done

06. Take it as it Comes

Tommy Hennequin