End, Ocean – Currents
-24/07/11 00:35
End, Ocean, derrière ce nom énigmatique se cachent six texans qui se la donne au melodic hardcore ou à « l’emocore ». Leur premier EP « Currents » vient de sortir, il fait neuf pistes et il est excellent. Voici pourquoi :
Dans un premier temps il faut saluer le talent des musiciens, qui laissent libre cours à leur imagination pendant pas moins de trois pistes – une intro et deux interludes – qui sont superbe et qui justifient à elles seules le mot « ambient » présent dans la rubrique style musicale de la page facebook du groupe. Ces trois pistes apportent un côté attachant à l’album, elles sont maitrisés, presque minimalistes mais surtout extrêmement agréable à écouter.
Agréable c’est également le mot que l’on peut employer pour qualifier les autres pistes. A priori rien de très original dans ce groupe, une clean voice pour les refrains et une unclean pour les couplets : du post-hardcore de base. Sauf qu’ici les voix deviennent des instruments auxquelles on ne fait pratiquement pas attention et les instruments deviennent les voix. Les mélodies sont parfaitement ficelées et ajoutent cette touche émotionnelle qui rend l’EP inoubliable. Bon j’exagère un peu car les voix sont bonnes – même si elles ne révolutionnent pas le genre – avec notamment une clean voice qui arrivent à ne pas donner ce teint niais qu’ont souvent les groupes estampillés emocore. Annoncé comme un six piece band possédant un clavieriste je m’étais étonné que celui-ci ne soit sollicité que pour les interludes avant de me ravir des quelques touches de piano de « Officer Lepage » et finalement d’un discret fond musicale qui s’incruste sur quelques autres pistes (le mec doit quand même se faire assez chier en live). Le problème avec le synthé, c’est qu’il faut savoir rester mesuré dans son utilisation. La preuve, après « Officer Lepage » je me suis mis à entendre des notes de piano partout (moins agaçant que les sons synthétique), mais sans pour autant que cela me dérange profondément. Rien n’est donc dans la démesure et le « problème synthé » récurent dans le post-hardcore est assez maitrisé ici.
L’EP se termine sur une piste comme il en fait légion en ce moment : anormalement longue par rapport aux précédentes (6min58). Cet outro qui commence à devenir une coutume nous laisse un goût de printemps dans le cœur, un printemps triste mais qui à l’image de l’album ne peut annoncer que des jours heureux.
Tracklist :
01. Between Seas and Skies
02. Where I Belong
03. Time To Grow
04. Tempest
05. Officer Lepage
06. This Is Ours
07. Currents
08. On My Own
09. Within Reach
Tommy Hennequin
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