Exits – Architect de la Marée

- 31/10/11 13:54

Un nom d’album des plus poétique et en français, un gros délire fantasmagorique en guise de musique et cette phrase remplissant la section « membres » de leur page facebook : « Focus less on who is saying it and more on what is being said » ; il n’en fallait pas plus pour que je m’intéresse à l’opus de Exits, encore une folie qui n’intéressera que 0,00002% de la population mondiale écoutant du hxc, mais qui titille ma curiosité sans limite.

 

Il y a deux types de morceaux sur cet opus, ceux qui sont narrés et ceux qui sont joués. Quand je parle de narration, je parle d’une voix inquiétante qui nous susurre des lignes, comme le lapin de Donnie Darko (voix déjà réutilisé pour l’intro de Cellar Doors, Donnie ! du groupe Mozart Season). Comme vous avez pu le constater Exits c’est un groupe (ou un seul homme peut-être ) qui se focalise plus sur les paroles, mais sans pour autant exclure la partie instrumentale à la croisée entre rock progressif et metal expérimental. C’est à l’image de la première piste où la voix susmentionnée plane autour du morceau qui gagne en intensité au fil des secondes, tout cela pour nous préparer à la première déferlante qu’est la chanson Architect. Fort de sa basse vrombissante et d’une batterie hyperactive, Exits nous conditionne comme si on était en quarantaine, et revoilà cette voix sur du piano, puis du catchy, du riff entrainant, on a de tout et du très bon tout. La voix n’est pas en reste, les modifications de la prod la rende vraiment terrifiante, probablement le but recherché. C’est crasseux, c’est subversif, c’est sombre et puant : c’est magnifique. Held, c’est lui un pamphlet pour/contre le respect des religions, c’est à vous d’interpréter le discours, moi ce que j’interprète c’est la violence du morceau suivant Terminal. Un terminus pour vos côtes si vous mosher en famille sur les couplets, car les refrains sont très metalcore moderne à la limite du post-hardcore. Un côté groovy et « qui reste » en ressort, il y a peu de pistes musicales mais elles valent le coût. Je vous invite à répéter religieusement le « there is no heaven » prononcé par cette petite fille dans l’un des morceaux. Une interlude instrumentale et c’est reparti pour un tour sur Transparency, la même recette que le morceau précédent, les breakdowns en plus.

 

Cette beauté se termine avec une nouvelle histoire qui a pour narratrice une personne visiblement morte (ou alors je n’ai rien compris, ce qui est hautement probable) ainsi qu’une bonus track similaire à Architect. Si vous aimez ce qui est bizarre et impopulaire je vous conseille vraiment cet opus, il n’est peut-être pas sexy mais il délivre un réel message et il est fait avec les tripes.

 

 

Tracklist :

01. Entrances

02. Architect

03. Terminal

04. Estates

05. Transparency

06. Exits

07. The Logic Of Crocodiles (Bonus Track)

 

 

Tommy Hennequin

 

Reagir a cette chronique :
16318_400x400
Engel
Chevelle
Gérard Way - Hesitant Alien
Finch-Back-To-Oblivion
Cover July Talk
save the nation
62. Fourth Quarter Comeback - The Only Way We Know EP
58. Chronographs - Nausea EP