Eyes Set To Kill – White Lotus

- 17/08/11 19:16

À la première écoute du « White Lotus » j’ai immédiatement cru à une vaste blague de la part des natifs de l’Arizona tant mes oreilles avaient du mal à croire ce à quoi elle venait d’assister. Après réécoute attentive, ma première impression fut la bonne : quitte à faire un album pareil autant l’appeler Alexia Rodriguez and the Alexia’s tant l’opus n’a été écrit que par elle et pour elle. Plus qu’une véritable critique négative c’est une mise en garde qu’il faut voir dans ces quelques mots, mise en garde qui s’adresse à ceux qui s’attendait à avoir du post-hardcore/metalcore puissant et incisif. Pour ma part je ne peux parler de véritable déchéance puisque je suis un incurable fan de la voix d’Alexia (a.k.a Lexia dans son projet solo) et que j’en pince un peu (beaucoup?) pour la belle mexicaine. Déception, mollesse ou carrément foutage de gueule, c’est ce qu’on pourrait entendre si quelqu’un parle de ce « White Lotus » au combien étrange. Sans plus attendre : explications sous forme de flashback (un peu de narration ne fait jamais de mal).

Réglé comme du papier à musique, Eyes Set to Kill nous sort un album par an depuis déjà quatre ans. Après des changements de line-ups, Cisko le nouveau unclean vocalist s’est mis à la guitare rythmique afin de permettre à la formation de ne pas recruter un nouveau membre et de rester ainsi à quatre (on verra qu’il a bien fait de se mettre à un instrument). Pour bien me préparer je me repasse les highlights des trois précédents albums (« Reach » 2008, « the World Outside » 2009 et « Broken Frames » 2010) avant de me plonger dans un – je l’espère – nouveau délice de saveur. Première piste et première claque, le single sorti il y a quelques mois intitulé « The Secrets Between » est un pur mélange made in ESTK. Très métal sur les riffs et sur le scream complémenté avec la vague de frisson déclenché par la voix d’Alexia sur le refrain. Un parfait contraste qui fait la marque de fabrique de leur succulent metalcore et qui continue sur le deuxième morceau, un peu moins bonne mais diablement efficace. La démonstration s’arrête là pour nous laisser seul avec Alexia pour l’interlude « Stuck Underneath » qui servira d’introduction à « Harsh », où elle chante toujours seule, mais terriblement juste. Son refrain haut perché est une véritable boîte à frissons. Plus de trace de Cisko jusqu’à « Erasing Everything », un autre tour de force, ce sera le dernier morceau où son vocal apparaitra. Oui, vous avez bien compté, cela ne fait que trois chansons. Cela ne serait pas en soi un problème si les quatre derniers morceaux n’étaient pas exclusivement acoustique. Très intimistes, très « déprimants » certes, mais m***e quoi, 40% de l’album en acoustique, même si j’aime beaucoup je pense qu’un seul morceau, plus la reprise de Harsh auraient largement suffit. Heureusement la reprise de Nirvana amène un peu plus de nervosité dans cette ambiance de funérailles. D’où mon appellation de « blague » même si j’ai pris du plaisir à tout écouter. Ceci n’est pas un album d’ESTK.

Tracklist :

1. The Secrets Between

2. Forget

3. Stuck Underneath

4. Harsh

5. Where I Want To Be

6. Erasing Everything

7. Doll Parts

8. Untitled

9. Polly (Nirvana Cover)

10. Harsh (Acoustic)

 

Tommy Hennequin

 

Reagir a cette chronique :
16318_400x400
Engel
Chevelle
Gérard Way - Hesitant Alien
Finch-Back-To-Oblivion
Cover July Talk
save the nation
62. Fourth Quarter Comeback - The Only Way We Know EP
58. Chronographs - Nausea EP