Flying Pooh – « Never Slow Down »

- 13/01/12 08:14

 

Flying Pooh, rien que le nom fait penser à un ovni. En effet la musique de ces gars m’était parvenue lors de leur album Spanking Day et à l’époque j’avais accroché véritablement à leur grain de folie et leur vivacité dans chaque titre. Le fait que l’album soit angoissant m’avait fait devenir accro à leur son. Déclencher des émotions c’est bien le but de l’art, qui ne sert pas forcément à quelque chose en dehors de ça. On aime, on déteste, mais on aime généralement ce qui nous touche ou provoque en nous quelque chose d’étrange. J’attendais donc beaucoup de la suite, qui vient de paraître chez M&O. Never Slow Down, titre déjà agréable, en recevant le disque j’espère simplement ne pas être déçu, retrouver ce côté schizophrène et malsain, et s’ils ne ralentissent pas, même après six longues années d’absence dans les bacs, c’est très bon signe. Les chansons auront eu le temps de mûrir dans leur esprit, et de devenir des personnifications d’émotions dérangeantes.

Dès le premier titre je sais que quelque chose a changé. On est loin de « Good Morning Sweet Heart » ou autre « Get Drunk ». C’est beaucoup plus propre, presque de la pop britannique, et ça me foudroie sur place, passer de « Super Pin-Up » au premier titre du nouveau disque, « Cabaret », est choquant. Bien sûr c’est toujours plus fou que du pop rock anglais, mais c’est toujours trop lisse et trop accessible. Arrive « Dance With Me My Lov’»  qui sauve les meubles, clavecins et autres détails qui m’avais conquis dans le précédent opus, et là en plus la production est de meilleure qualité. Les pianos sont à la hauteur, une ambiance vraiment complète dans le titre. Les deux premiers titres sont donc selon moi une mauvaise introduction au disque qui va de surprise en surprise au fil des chansons. « O’Brothers » est une suite logique, avec ce côté Mike Patton qui revient souvent dans Flying Pooh. Les français savent faire de la musique psychédélique sans devenir pompeuse, les riffs de guitare sont simplement superbes sur ce titre et on commence à être happé par le disque, comme entrant dans une histoire où chaque acte est divisé en piste audio. « The Lose » est simplement impressionnante et chaque titre suivant l’est autant. « Busty Booty Babes » et ses chants féminins, « Holy Black Candy » et sa ligne voix proche d’un My Chemical Romance, chaque titre a sa personnalité et on retrouve bien la base commune, la touche Flying Pooh.

Ainsi comme nombreux aficionados de la première heure avaient reproché au groupe de devenir plus accessible à la sortie de Spanking Day il en sera de même ici, même si au contraire l’album est au final plus plein, plus complet et plus aboutit. Un peu trop d’attente certes entre les deux disques mais toujours la même fougue. Flying Pooh ne ralentit pas donc, et on espère qu’ils ne s’arrêteront jamais !

 

Tracklist :

01. Cabaret
02. My Day

03. Dance With Me My Lov’

04. O’Brother

05. The Lose

06. Busty Booty Babes

07. So Happy

08. Never Slow Down

09. Holy Black Candy

10. Let’s

 

Quentin Leprince


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