Hawthorne Heights – Hate EP

- 11/09/11 14:50

Hawthorne Heights, ce groupe nommé à partir de montagnes Californiennes fait parti de l’ancienne scène du post-hardcore, et fait peut-être même parti des précurseurs du genre. C’était mon groupe préféré à l’époque des Ohio is for Lovers, Niki FM et autres Saying Sorry, relayé aux bas étages de ma discographie avec leurs deux derniers albums Fragile Future et Skeletons. En effet depuis le décès de leur guitariste/screamer Casey Calvert le groupe évolue dans un univers pop/punk qui à raison d’une bonne chanson par LP n’en mène pas large. Ainsi avaient-ils décidés d’éluder totalement les évènements tragiques les touchant au lieu de s’en servir à travers leur art. La chose a voulu être corrigé à travers ce nouvel EP au nom évocateur : Hate, dont la réception déterminera peut-être l’avenir de HH.

Désormais sur leur propre label, les cocos ont mis les petits plats dans les grands pour leur première auto-production : une trilogie d’EP dont le premier est Hate, et une vidéo pour chacune des neufs pistes (pas encore parues au moment de cette chronique). L’opus démarre avec There was a Kid, une intro à la limite du psychédélisme, très sombre, dérangeante et un poil perturbante. Impossible de ne pas identifier le kid en question à Casey même si le reste des paroles ne le démontre pas forcément. La simple utilisation du passé nous oblige à y penser. Sur le morceau suivant c’est la surprise, on entend enfin un « scream » chez HH depuis l’incident, il est assuré par le lead guitarist Micah Carli. J’utilise des guillemets car il s’agit plus là d’un braillement qu’un véritable scream ; j’ai également le sentiment qu’il s’agit plus d’une matérialisation d’une souffrance – souvent représenté par le cri – qu’un retour au post-hardcore. Le morceau est en tout cas très réussi et ce nouveau départ, cette renaissance caresse gentiment mes oreilles : cela fait du bien. Divided est dans la même veine que le morceau qui le précède, douloureux, subversif, atmosphérique et dangereusement addictif : dépressifs chroniques s’abstenir.

La transition se fait avec le titre Hate, un titre négatif à un tel point qu’on en a le regard noir rien qu’en l’écoutant. JT chante cette fois-ci seul mais parvient tout de même à trouver une passerelle entre le pop/emo et le melo/alternative. Toujours très sombre je me fais pourtant la remarque qu’avec des riffs plus aériens on serait tout proche d’un titre comme King for a Day des Forever the Sickest Kids (la mélodie m’y fait penser en tout cas). Moins déprimant musicalement – mais toujours autant au niveau de la prose – Wasted in NYC est le morceau qui se rapproche le plus d’un Silence in Black and White, les screams ressemblant de plus en plus à ceux de Calvert. Stay Awake/Stay Alive s’impose comme un hymne avec ses sing along quand Oceans m’a tout l’air d’être celle aux paroles les plus personnelles, mais il faudrait pour cela les étudier plus en profondeur. Je ne le ferai pas.

C’est dans une ambiance redescendu d’un ou deux crans que cet EP froid comme une lame s’achève avec néanmoins un clin d’oeil au premier morceau, qui annonce peut-être la deuxième partie de There was a Kid. Il est annonciateur d’une trilogie d’ores et déjà épique, Hawthorne Heights a su remonter la tête lorsqu’ils étaient au plus bas musicalement, une réinvention du groupe, une nouvelle atmosphère et une nouvelle étiquette à coller au groupe. En un seul mot bravo au quatuor de l’Ohio.

 

Tracklist :

1. There Was A Kid (Part 1)

2. Is This What You Wanted?

3. Divided

4. Hate

5. Wasted in NYC

6. Stay Awake/Stay Alive

7. Oceans

8. Four White Walls

9. Passengers

 

 

Tommy Hennequin

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