Job For a Cowboy – « Demonocracy »

- 17/04/12 19:17

 

Le nom de Job For a Cowboy est un nom qui m’inspire immédiatement le respect : ayant accompagné mes premiers pas dans le deathcore avec Doom, ils ont su avec la suite de leur discographie m’amener vers le Death Metal. Car, c’est un fait avéré depuis quelques albums, JFAC se tourne toujours plus vers du Death Metal pur et dur et a coupé les ponts avec ses origines Deathcore Bree Bree. J’éviterai ici l’écueil du « c’était mieux avant » ou non et essaierai d’être le plus purement objectif vis-à-vis de cet album.

Tout d’abord, en ce qui concerne la partie instrumental, le constat est sans équivoque : les musiciens sont au top. À la batterie, ça blaste très sévère et ça breake dans tous les sens, c’en est réellement impressionnant, et il est plaisant d’entendre un batteur qui sait porter son groupe. En termes de basse, elle est également très distincte et sait se faire remarquer quand il le faut, ce qui n’est pas nécessairement généralisable aux groupes du genre. Enfin, les guitaristes ne sont pas en reste, et il y a du progrès depuis les derniers albums . Ce sont de véritables machines à riffs, ils ont appris à y apporter de la mélodie (un vrai plaisir d’écouter « The Manipulation Stream » ou « Tarnished Gluttony ») et s’il est un élément qui vous fera retenir des chansons sur cet opus, ce sont bien eux. Les solos sont également plus nombreux, plus techniques mais également mieux amenés : on n’a plus l’impression que leur arrivée en milieu de chanson est forcée et qu’ils sortent de nulle part.

Malheureusement, cet album est loin d’être parfait, et si la plupart des chansons sont en soi de véritables tueries (écoutez « Nourishment Through Blood » ou « Tongueless and Bound » si vous voulez vous en convaincre), elles peinent à se distinguer. L’album manque terriblement de nuances et de surprises. Alors en effet, ça va à une vitesse à faire pâlir Michaël Schumacher, mais on regrette que les guitaristes n’aient pas trouvé le switch sur leur pédalier pour passer en son clair, que leurs solos n’apportent pas de véritable plus aux chansons (car aujourd’hui, la technique pure ne permet plus de faire émerger un groupe tellement tous les guitaristes du genre sont des virtuoses). La formule est la même que sur les précédents opus, et on déplorera surtout la pauvreté du panel vocal de Jonny Davy. D’album en album, son champ de cris s’est aminci pour aujourd’hui ne comporter qu’un growl certes puissant mais assez uniforme, et un scream aigu qui, pour ceux qui ont pu voir le groupe en live, peine à convaincre.

Les seules chansons qui seront arrivées à émerger de la masse auront été « The Manipulation Stream » pour ses mélodies et surtout l’excellente « Tarnished Gluttony », beaucoup plus heavy, lente, et qui ne cherche pas à faire s’enflammer le manche des guitares du début à la fin, un peu à l’image de la chanson « Ruination » sur leur dernier LP.

Ainsi, je me retrouve toujours aussi mitigé face à ce nouvel album de JFAC. Le groupe est bon, même très bon, mais n’arrive décidément pas à se renouveler par rapport aux précédents opus ni à nous proposer quelque chose d’hétérogène au long de l’album. J’attends toujours l’éclair de folie que le groupe possède au fond de lui et qui saura me surprendre sur un prochain album, car je ne peux m’empêche de sentir que le groupe mérite un peu mieux que ce qu’ils nous servent ici.

 

Tracklist :

01. Children Of Deceit

02. Nourishment Through Bloodshed

03. Imperium Wolves

04. Tongueless And Bound

05. Black Discharge

06. The Manipulation Stream

07. The Deity Misconception

08. Fearmonger

09. Tarnished Gluttony

 

Jason Diaz

 

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