Kult of Violence – « Life is Nothing Without Violence »

La fine fleur du hardcore troyens est de sortie en cet automne 2011 avec un premier EP tout en puissance et en désintégration. Kult of Violence évolue à quatre avec un son franc et massif qui n’a pour but que de détruire vos espoir de paix et d’amour. Quatre musiciens, cinq titres, cinq pulsions barbares qui vous mèneront au delà de la transe si vous êtes amateur de ce genre brutal.

L’EP démarre sur « My Madness », dont les couplets batifoles au rythme de la double-pédale. Un bridge féroce vient nous confirmer nos pires craintes, si ils sont là c’est pour nous broyer les os, l’intitulé Life is Nothing Without Violence prends définitivement son sens. « Murdered » poursuit le projet avec plus de légèreté, moins rentre dedans mais toujours aussi unificateur grâce à ses choeurs. Un hurlement, un break, un final tout en apothéose. La voix rauque, terrifiante et presque gutturale pose les bases de ce qui pourrait devenir une machine à mosher. Elle se couple parfaitement à la guitare qui d’une part va jouer sur des breaks et des riffs « basiques » mais d’autre part va créer une vraie ligne directrice dans le morceau. Cette seule guitare laisse un espace agréable à une basse qui sans être assourdissante sait élever la voix lorsqu’il le faut. Celui auquel je tire le plus mon chapeau c’est le batteur qui transcende littéralement l’EP de « My Madness » à « Napalm », le dernier morceau et pas des moindres, surement le plus violent, le plus abrupt, dévastateur et imprégné d’une lourdeur inébranlable (on appréciera également les bruits d’armement).

Un premier EP réussi pour des « provinciaux » qui prouvent que le hardcore n’a ni frontières ni drapeau, malgré un enregistrement un peu pauvre qui ne rend pas justice à la qualité des compositions et notamment à la voix du frontman. C’est les aléas de la jeunesse d’un groupe et d’un premier enregistrement, en dépit des espoirs que procurent celui-ci.

Tracklist :

01. My Madness

02. Murdered

03. Ressurection

04. Memories

05. Napalm

Tommy Hennequin