Lands – « Emperor »

Le hardcore atmosphérique ou ambiant est un genre qui bourgeonne pas mal ces temps-ci, me donnant le luxe de découvrir chaque semaine des groupes fantastiques qui font une musique sincère et parfois surréaliste par son mépris des codes préétablit du hardcore. Lands fait définitivement parti de ces groupes grâce à Emperor, un quatre titre hallucinant de justesse et d’inventivité.

Parmi ces quatre pistes il y en a trois de plus de sept minutes et une interlude de moins d’une minutes, c’est à dire que les mecs ont quand même eu envie de faire quelque chose de structuré au sein de l’EP, quand bien même l’interlude aurait pu s’intégrer directement à l’un des morceaux comme le « discours » du début de « King of Nothing« . Sur la première piste éponyme on a droit à du hardcore énervé aux extrémités du morceau, le tout entrecoupé par un break de tempo transcendant laissant à la basse deux bonnes minutes pour étaler l’atmosphère planante qui régnera tout au long de cet EP. Basé également sur un style lyrique particulier je vous invite cordialement à jeter un œil sur les paroles des morceaux. Plus calme, le deuxième morceau commence sur un discours comme précisé plus haut, l’atmosphère est très calme et légère, le tempo lent, une ambiance qui nous permet de développer l’acuité de nos sens et ainsi mieux percevoir les subtilités musicales du morceau au delà du cri énervé de Alex Hooton. Le dernier morceau est un ovni de près de dix minutes dans lesquels vous serez sur un petit nuage moelleux, de part la longue, très longue introduction synthé et par sa fin, triste et irréversible.

Des EP’s comme celui-ci j’en veux à la pelle, il y en a pas mal des groupes de ce genre dont je me ferai la joie de vous les faire connaître. Lands mérite le détour, grâce à une musicalité intrigante, une identité trouvée et un artwork plutôt pas mal il faut l’avouer.

Tracklist :

01. Emperor

02. King Of Nothing

03. Never Look Back (Interlude)

04. Love Is The Devil

Tommy Hennequin