Life as a Ghost – « Drifter »

Des groupes de post-hardcore il en fleuri tout les jours. Aujourd’hui c’est sur Life As A Ghost qu’il faudra s’attarder. Groupe composé de cinq new-yorkais, proposant un « hardcore progressif » selon eux, offre un premier opus, Drifter qui quant à lui est composé de onze titres. Le groupe n’étonnera pas pour son originalité, la réalisation du disque étant cependant très propre, on pourra leur reprocher, à la rigueur de manquer d’ambition. En effet Life As A Ghost possède un univers, quelque chose de sombre, un peu à la Oh, Sleeper, il y a quelque chose de malsain dans chaque titre, mais le tout est trop simpliste à mon goût. On se retrouve vite à changer de chanson sans savoir laquelle était la précédente. Chaque titre étant trop similaire à mon avis des autres. Côté voix c’est vraiment détonnant, la recette est efficace, côté guitares on se retrouve avec des schémas répétitifs mais eux aussi appropriés, la batterie est tout simplement bien ficelée et la basse n’est pas en reste. Après leur clip pour le titre « The Drifter » j’attendais énormément de cet album, j’en suis presque déçu. Le tout est bon, mais ne me restera pas assez en tête pour que je puisse dire de ce groupe qu’il est novateur ou même génial.

La première piste est une introduction de moins d’une minute qui aurait mérité d’être rattachée à la chanson qui suit, « Transistor ». Dès là on voit où veulent en venir les jeunes du quintet, oppressant, ténébreuses mélodies, on reste scotché à son siège. Les contrastes entre la voix claire et la voix saturée fait plaisir à entendre, mais on a vite fait le tour. La fin de la chanson électronique pourrait ravir les fans de groupes du genre, être superflu selon les autres. Et la seconde chanson suit, et dès ce moment l’ennui commence à m’assaillir. « The Drifter » sauvera un peu les meubles, la chanson s’impose comme naturellement la meilleure création du groupe. En dehors de nombreuses bonnes idées noyées par la répétition des riffs et ou structures de morceaux, Drifter ne me séduit pas. C’est pourtant basé sur de très bons a priori que je m’étais lancé dans l’écoute de cette dizaine de chansons. En arrivant à la fin de l’album on tombe sur une perle, « Closure ». Violons, voix claire, batterie et guitares qui vont crescendo, un côté un peu plus clair, beaucoup plus appréciable à mon oreille. En espérant que leur album n’est qu’une phrase avec des points de suspensions, que la suite s’annonce aussi bien que leur ultime chanson.

Drifter est un bon album, mais à force d’entendre toujours la même chose, on devient difficile, on se lasse, Life As A Ghost n’a pas su raviver la flamme chez moi, mais je ne peux que reconnaitre le travail des cinq américains et je ne peux que leur souhaiter réussite et un prochain album qui saura me faire taire et me rallier à leur cause.

Tracklist :

01. Inceptor

02. Transistor

03. Droege; The Deceiver

04. Drifter

05. Evolution; The Beholder

06. The Creator

07. Speaker

08. Tempter

09. Dreamer

10. Resistor

11. Closure

Quentin Leprince