Mark Palmer – Venus
-16/10/11 13:07
Mark Palmer, groupe se définissant comme post-rock ne laissera pas indifférent avec son premier album, « Venus ». Pour le moins on pourra dire que le groupe fait dans l’originalité, l’introduction nommée « The Fall » donne vraiment l’impression de tomber dans un univers à part entière. Beau, touchant, ce sont les premiers mots qui viennent en écoutant les premières secondes. Un groupe d’extraterrestres, des guitares très bien trouvées, un sens aigu de la sensibilité. « High » première chanson à proprement dit marque dès son début : voix magnifique, arpèges de guitare laissant rêveurs, basse qui groove, batterie qui fait bien plus que de marquer les temps, on pourra dès à présent ressentir le travail des parisiens. Les guitares saturent sans choquer, les voix se cassent sans faiblir, les rythmes s’intensifient mais le tout est, et reste, cohérent. On ne sait pas où veut nous emmener les cinq membres mais on se laisse facilement porter. Tout est logique alors que rien n’est prévisible.
Mark Palmer parle par lui-même, et fait bien plus que du post-rock. Ils font de la musique au sens large, de la musique qui s’affranchit de frontières. À chaque chanson son lot de surprises, des mélodies qui donnent envie de bouger mais la chose la plus frappante est l’émotion qui se dégage des compositions ainsi que la voix sublimant le tout. Des voix criées aux voix aigues et très douces, des guitares acoustiques à de la saturation pure et dure, du duo charleston et caisse claire à la double pédale, de la basse d’accompagnement à celle qui fait avancer le morceau, Mark Palmer délivre quelque chose de complet. Pianos, ajouts de violons, parties électroniques, ces garçons proposent une musique en marge et pourtant très accessible par son résultat final. Le champ lexical de la beauté reviendrait assez souvent si chaque chanson devait être décrite dans cette chronique. Côté son, le travail accompli par Lucas est une véritable merveille. Propre, clair, précis, le tout en devient envoûtant.
Proches de Nine Inch Nails parfois comme sur la dernière piste, parfois très proches du groupe pop-rock californien, il est impossible de les définir mais il est plus que probable que chacun y trouvera son compte. Surfant sur la maitrise de chaque instrument, Mark Palmer se permet des choses qui ne réussiraient pas à tous. « I Have Created All I Know » représente bien cette propension à passer dans les différents genres sans soucis. Au final, les dix titres s’écoutent très bien, on ne se lasse pas de les écouter et on se laisse prendre au jeu, bercé par les idées avant-gardistes, sans être confuses, du quintet. On ne pourrait se douter de leur nationalité, ni de leur jeune âge. Pari réussi donc pour « Venus », qui saura laisser sa trace dans l’univers musical actuel et qui ravira curieux et audacieux qui sauteront sur le disque. Un album à écouter, réécouter et surtout à vivre.
Tracklist :
01.The Fall
02.High
03.Be The Symbols
04.Suicide Is Painless – Could Have Been Me
05.Symmetry Theory
06.Paris
07.I Have Created All I Know
08.Every Moments Every Fractures
09.Sons Of Nothing From Venus
10.The Call
Quentin Leprince
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