Mastodon – The Hunter

- 08/11/11 00:00

N’étant pas un aficionado des visuels d’albums de Mastodon, « The Hunter » n’a pas dérogé à la règle. Cette chimère, quelle qu’elle soit, taureau, dragon ou cervidé ne m’inspirait pas confiance. Passés maitres dans l’art de la musique progressive, les premières notes de ce petit dernier étaient dans la même optique que les précédents albums. La surprise s’annonçait déjà de mise.

 

L’introduction très typée Avenged Sevenfold a vraiment son charme. La voix rauque qui se greffe sur les riffs impossibles et la batterie dynamique instaure cette ambiance parfaite pour Halloween. « Black Tongue » est une très bonne chanson et ne présageait que de bonnes choses quant à la suite du disque. On passe dans des univers très rock’n’roll puis dans du plus obscur, le tout a un ressenti de sueur et de testostérone. Je vous laisse imaginer ce que cela peut donner. On est loin des jeunes groupes de chez Rise Records, ici ça respire l’homme, le vrai, le côté direct de la musique, ce qui pourrait être un pléonasme pour un groupe progressif. « Curl Of The Burl » s’écoute facilement, un peu plus stoner que le reste, un peu plus sale, un peu plus lent, mais toujours très énergique, très beau, bien réalisé. La batterie sur la fin de la chanson laissera pantois de nombreux batteurs. La chanson qui suit est ma préférée du disque, sa touche de folie et ses cris aigus ont su me convaincre. Les guitares sont impressionnantes et les rythmes de chaque partitions semblent sortis de nulle part. Une bouffée d’air frais avec « Stargasm » qui laisse un peu ralentir la pression des premiers titres, là encore le talent des musiciens est remarquable. La batterie est tout simplement sidérale, les mélodies que les cordes poussent sont stimulantes et puis d’un coup la chanson commence réellement après ce court interlude. Le changement brutal me glace le sang, dans le mauvais sens. Autant la chanson en elle-même est géniale, autant cette transition quasiment invisible est pour moi très dure à surmonter à l’écoute.

 

Parfois il vaut mieux en faire moins et faire mieux, et c’est bien là le souci de Mastodon. Ils font très fort, mais c’est prendre un risque. Nirvana a écrit des tubes avec moins de dix accords. Mastodon ne laissera pas dans toutes les mémoires ses titres malheureusement. Il me faudra attendre « Dry Bone Valley » pour que l’album soit plus agréable à l’oreille. Même après plusieurs écoutes. On accroche ou on accroche pas du tout, Mastodon c’est un parti-pris, c’est tout sauf la facilité, c’est un travail notable mais c’est certain que cela ne plaira pas à tout le monde. Le reste de l’album est à l’image de ce qu’est Mastodon, un concentré d’idées. À découvrir, peut-être à redécouvrir pour certains, dans un paysage musical des plus variés, le quartet venu d’Atlanta saura se faire de nombreux fans et garder sa touche personnelle avec ce dernier effort, intemporel et des plus complet.

 

 

Tracklist :

01. Black Tongue

02. Curl Of The Burl

03. Blasteroid

04. Stargasm

05. Octopus Has No Friends

06. All The Heavy Lifting

07. The Hunter

08. Dry Bone Valley

09. Thickening

10. Creature Lives

11. Spectrelight

12. Bedazzled Fingernails

13. The Sparrow

14. The Ruiner

15. Deathbound

 

 

 

Quentin Leprince

 

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