NOFX – « Self/Entitled »

- 19/09/12 20:48

En cette rentrée, le frontman (Fat Mike) de NOFX ne se contente pas d’étaler son mode de vie quelque peu marginal sur twitter. Il nous revient, lui et ses 3 acolytes, pour un nouvel album du groupe, sobrement intitulé Self Entitled, qui fait suite à Coaster (2009). Les californiens ne sont pas particulièrement connus pour faire évoluer leur musique d’un skeud à l’autre. Même si, personnellement, j’ai toujours aimé leurs albums, et ce quelque soit l’époque (ce qui n’est pas le cas de tout le monde), je ne cache pas que je n’attendais finalement pas grand chose de la galette. C’est donc un peu par hasard que je lance et découvre dans mes enceintes leur nouveau bébé.

Très vite, on se rend compte que l’album ne sonne pas vraiment « comme d’habitude » . En effet, il ne s’agit  pas juste d’un album avec des chansons au son aseptisé et propre, tel que NOFX nous en pondait depuis près de 10 ans maintenant. A la première écoute, on a presque (presque :p) l’impression qu’ils nous ont pondu ça dans leur garage ! J’exagère (beaucoup) , mais force est de constater qu’ils surprennent à ce niveau, rappelant plus les productions passées du groupe que celles des années 2000.  Ici, quasiment pas de fioritures : batterie, basse, guitares, voix. Même pas de trompettes…! Les américains livrent des chansons courtes (deux chansons dépassent tout juste les 3 minutes) , brutes, rapides (pour la plupart) et entêtantes. De même, la structure classique couplet/refrain n’est pas toujours appliqué. Attention, ne vous attendez pas à une révolution: la batterie n’apporte rien de nouveau, le chant non plus, et les compositions restent très classiques pour le groupe. La surprise vient plutôt des sons de guitares, de la basse et de quelques riffs très bien sentis.

Pour le reste, ça sonne comme du NOFX pur jus ; on a le droit à d’excellentes chansons. Comment ne pas cité l’excellente « I believe in Goddess« , le tubesque « Ronnie & Mags« , la chanson d’introduction « 72 hookers » ou encore l’énergique « Cell out« , pour ne citer que celles-ci. Des chansons beaucoup plus « passe-partout » sont toutefois de la partie, comme « Down with the ship« , « This machine is 4« , ou encore « She didn’t lose her baby » qui passeront un peu plus inaperçues, n’entachant toutefois pas trop l’écoute de l’album.

En ce qui concerne les thèmes abordés des chansons, on reste sur du grand classique pour NOFX: le monde actuel, la politique, la guerre, la religion et enfin un peu d’autobiographie. Les paroles sont tantôt justes, tantôt amusantes, tantôt ironiques. Je ne prendrai comme extrait qu’un exemple, qui m’a particulièrement amusé et qui vous donnera une idée générale de l’ensemble. Je vous laisse le soin de traduire.

« When everyone is getting blowjobs

That’s when we’ll finally have world peace. »

En somme, les californiens nous livrent un nouvel album très fun, très rock’n roll, et très punk. Quelques petites retouches/nouveautés par-ci par-là permettent à cet album d’avoir plus de personnalité que les derniers opus du groupe. Après, ne nous voilons pas la face, ça reste du NOFX. Si vous n’aimiez pas le groupe avant, ce CD n’y changera rien. Pour les autres, c’est 30 min (à peine) de zik à se mettre dans les oreilles.

 

Tracklist :

01. 72 Hookers

02. I Believe in Goddess

03. Ronnie & Mags

04. She Didn’t Lose Her Baby

05. Secret Society

06. I, Fatty

07. Cell Out

08. Down With the Ship

09. My Sycophant Others

10. This Machine is 4

11. I’ve Got One Jealous Again, Again

12. Xmas Has Been X’ed

 

Guilhem

 

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